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31/01/2011

Bonne nouvelle… Elle a évolué!

Nous avons appris la bonne nouvelle ce week-end!

 Martine Aubry « a évolué ». Elle approuve désormais la légalisation de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.

«J'ai hésité sur ces questions-là (...) J'ai évolué, je le dis. Au départ, je me disais un enfant a sans doute besoin d'un homme et d'une femme pour se construire», a déclaré la maire de Lille. «J'ai beaucoup écouté des médecins, des psychologues, des psychiatres et puis je me suis dit "quand je vois tout ce qui se passe, l'enfant, il a d'abord besoin d'être aimé"», a-t-elle ajouté.

Personne ne conteste que qui que ce soit puisse aimer un enfant et oui, un enfant a besoin avant tout d’être aimé.

Mais justifier la légalisation de l’homoparentalité au moyen d’un tel raccourci est simpliste.

La campagne des présidentielles a commencé.

Dominique Baud

29/01/2011

Les sages ont tranché

Ce vendredi 28 janvier, le conseil constitutionnel devait rendre un arrêt, saisi d’une question de constitutionnalité posée par deux femmes qui souhaitaient se marier, et pour qui les articles du code civil qui interdisent le mariage aux couples de même sexe sont contraires au "droit de mener une vie familiale normale".

Cette objection a été écartée par le Conseil constitutionnel qui a déclaré que "Ces articles ne font pas obstacle à la liberté des couples de même sexe de vivre en concubinage ou de bénéficier du cadre juridique du pacte civil de solidarité et que le droit de mener une vie familiale normale n'implique pas le droit de se marier pour les couples de même sexe.http://pubs.lemonde.fr/5/LEMONDE-SOCIETE/articles/tall/1638464016/Middle/OasDefault/lm_creditagricole_04959_rg01_mb1/creditagricole_04959_rg01_m136945136946136961.html/35613234636365333463353038316130?&_RM_EMPTY_

Les deux femmes estimaient aussi que ces articles violaient le principe d'égalité de la Déclaration des droits de l'homme de 1789.

Là encore, le Conseil constitutionnel a rejeté leurs affirmation et a déclaré que "Le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes, ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général".

"Selon la loi française, le mariage est l’union d’un homme et d’une femme". C’est ainsi que le Conseil constitutionnel a déclaré l’interdiction du mariage homosexuel conforme à la loi.

Ai-je besoin de préciser que j’approuve la position du Conseil Constitutionnel ?

Bien entendu, ce n’est pas le cas des députés socialistes. Leur groupe a annoncé son intention de proposer le vote d’une loi favorable au mariage gay. Les verts bien sûr vont suivre. Et Ségolène Royal ne voulant pas être en reste, a livré un argument choc « Sur les sujets de société, vraiment, il faut respecter les libertés individuelles".

Je ne suis pas convaincue que ces demandes soient vraiment représentatives des désirs des homosexuels dont la plupart préfèrent continuer à vivre sans cette publicité. Quant aux français, si 58% des Français se diraient favorables au mariage homosexuel selon un sondage TNS Sofres pour Canal, un autre sondage effectué sur RMC ce matin révélait une tendance toute autre puisque 69% se déclaraient contre.

Méfiance sur les sondages. Ils ne peuvent raisonnablement entériner la décision de vouloir faire voter une loi…

Dominique Baud

 

28/01/2011

Alloc infos

Le décret prévoyant l'interruption des prestations familiales pour cause d'absentéisme scolaire a été publié ce dimanche au «JO». 

« Les parents d'enfants absentéistes risquent d'être davantage frappés au porte-monnaie à partir de ce lundi. Le décret d'application permettant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire a été publié ce dimanche au Journal officiel. La proposition de loi du député UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti avait été adoptée en juin par l'Assemblée nationale puis votée dans les mêmes termes en septembre par le Sénat. Un élève ayant été absent plus de quatre demi-journées par mois, sans justification, recevra un avertissement. Le directeur de l'établissement scolaire en informera l'inspecteur d'académie qui rencontrera les parents et saisira le président du conseil général afin que soit mis en place un contrat de «responsabilité parentale». Si, pendant la même année, l'élève est à nouveau absentéiste, l'inspecteur d'académie aura «l'obligation» de saisir la caisse des allocations familiales qui suspendra le versement des allocations.

Ce texte répond à un vœu répété à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy, qui a qualifié de «priorité absolue » la lutte contre ce «cancer» qui concerne 7% des élèves. Il a suscité des réactions négatives des syndicats des chefs d'établissement, en passant par ceux des enseignants, des associations de parents ou de la Cnaf. Pour eux, la mesure est injuste car elle aura surtout un impact sur les familles les plus modestes. Luc Chatel, le ministre de l'Éducation, a quant à lui assuré ce dimanche qu'il s'agissait d'une simple amélioration d'une mesure existant depuis 1966. Jusqu'en 2004, les allocations familiales pouvaient déjà être suspendues ou supprimées en raison d'une «non-assiduité scolaire » à la demande de l'inspecteur d'académie. En 2001-2002, 6700 familles avaient été sanctionnées. Ce chiffre, resté stable année après année, concernerait souvent les gens du voyage.

Après les émeutes de 2005, le dispositif avait été modifié, confiant le soin aux présidents des conseils généraux de demander, après concertation avec les inspecteurs, la suspension des allocations. Mais les élus hésitaient visiblement à prendre des mesures impopulaires et préféraient utiliser ces dispositions comme «arme de dissuasion». Les inspecteurs d'académie, à nouveau sur le devant de la scène, seront-ils plus exigeants? Leur syndicat s'insurge contre «l'automaticité de la sanction » prévue par la loi et certains, interrogés par Le Figaro, affirment qu'ils continueront à appliquer la loi selon les «situations individuelles». Le figaro.fr

Encore une loi dont on peut douter qu’elle sera appliquée.

On finira par se demander à quoi cela sert de voter des lois dans ce pays tant les exemples de leur non application, de leur contournement voire de leur détournement sont de plus en plus nombreux et deviennent la risée de leurs adversaires.

Dominique Baud

27/01/2011

Pas de quoi s’extasier

Un article récent a fait valoir que le nombre fraudes détectées par les caisses d’allocations familiales a été multiplié par sept en cinq ans.

En effet, selon un bilan présenté mardi, le nombre de fraudes détectées aurait atteint 11.733 en 2009, soit sept fois plus en cinq ans. Cela monterait à 2 milliards d'euros si on compte les fraudes proprement dites et les sommes découlant d'erreurs, d'omissions ou de délais dans les déclarations des bénéficiaires, sans intention de tromper.

Pour environ 17% des cas, ces fraudes seraient suivies une sanction financière en plus du remboursement des prestations touchées, pour 6% des cas les plus graves, une plainte au pénal serait déposée, et les CAF passeraient l'éponge sur ces dettes dans 11% des cas, les bénéficiaires ayant prouvé leur bonne foi.

On nous dit aussi que le reste des indus serait presque intégralement recouvré.

Mais si on a réussi à détecter 85,6 millions, on sait que la réalité est tout autre et que le vrai montant des fraudes serait plutôt évalué entre 540 millions et 800 millions d'euros

Mais, selon les services des CAF, il en couterait trop cher de s’en assurer.

 

Certes, des moyens sont mis en œuvre pour lutter contre la fraude avec notamment l'attribution d'un numéro national aux allocataires.

De plus, on nous annonce un logiciel d'exploitation des données permettant le «profilage» des dossiers à risques.

Enfin, les CAF peuvent depuis 2007 évaluer le train de vie des allocataires pour cesser de verser des prestations à des personnes disposant d'un gros patrimoine mais déclarant de faibles ressources.

 Mais ces fraudeurs, qui sont-ils, retrouvent-on les mêmes, année après année, sur combien de familles se compte cette fraude…On ne nous le dit pas.

 Au nom de tous les français qui ne trichent pas, qui ne vivent pas des allocations, qui travaillent, je veux m’insurger contre ces fraudes et insister pour que les contrôles soient encore plus nombreux et plus efficaces.

Le système ne peut rester viable que s’il est respecté par tous. La solidarité ne peut persévérer simultanément à la fraude.

 N’oublions pas, et je doute que les victimes auraient fait partie des fraudeurs, que pour équilibrer les comptes et faire des économies, on a voulu tour à tour, mettre les allocations familiales de base sous conditions de ressources, les imposer et récemment même supprimer l’allocation logement des étudiants.

 

Dominique Baud

24/01/2011

Séance de vœux au Patronage Laïc.

J’ai répondu ce soir à l’invitation de Anne Hidalgo qui présentait, entourée de son équipe municipale, ses vœux au XVème arrondissement.

Un peu moins de monde dans la salle, mais je dois le reconnaître un discours de qualité. En matière municipale, il est clair qu’il y a des sujets où une équipe (majorité et opposition) intelligente devrait pouvoir trouver des terrains d’entente plutôt que de s’affronter de manière permanente. Cette attitude est d’ailleurs contreproductive. Un désaccord sur tout est peu crédible. Or, il y des sujets sur lesquels les décisions de la ville me semble plutôt bonnes (création de structures de petite enfance, carifs des cantines scolaires, aménagement de la coulée verte) et d’autres sur lesquels des discussions devraient s’engager sur le fond (aménagement des voies sur berges, projets immobiliers sur le site Boucicaut, vélos en sens interdit du sens de circulation). Sauf que, lorsqu’on dit non à tout, on n’est plus crédible sur rien.

Le même genre de comportement que celui qui consiste à avoir rayé mon nom des listes des invités aux vœux de la Mairie de l’arrondissement. Pourtant, si je ne suis plus militante à l’UMP, si je ne suis plus élue, je reste Présidente d’Associations dans le XVème, membre d’un Conseil de Quartier, Citoyenne habitant et même travaillant dans l’arrondissement où j’ai crée et viens d’installer les bureaux de mon entreprise.

Productif comme comportement ou plutôt l’inverse…

Il va devenir difficile pour certains, d’avoir des adversaires à gauche et de se faire de plus en plus d’adversaires à droite.

Dominique Baud

23/01/2011

Cela ne fait pas honneur à la démocratie

Au hasard d’une émission de télévision, j’ai entendu Marine Le Pen, dénoncer une modification furtive du mode de scrutin électoral des prochaines cantonales, décidée en fin d’année dernière.

Cette mesure a pour conséquence d’augmenter le minimum de voix requises au soir du 1er tour, pour pouvoir se maintenir au second. Il est clair qu’une telle mesure a pour objectif, à défaut d’avoir pour conséquence, de limiter ou empêcher la présence au deuxième tour des candidats représentant des partis de plus petite taille, ou des candidats libres, voire même d’interdire une triangulaire.

Avant d’écrire cette note, je suis allée vérifier tant je réprouve la méthode. Changer un mode de scrutin, quelles qu’en soient les bonnes raisons, à 3 mois d’un scrutin et en catimini, n’est pas digne de ceux qui se revendiquent d’être des représentants du peuple, et d’agir au nom de la démocratie.

Permettez-moi donc de vous rappeler ici le mode de scrutin qui vaut partout en France sauf à Paris, où les conseillers de Paris sont à la fois conseillers municipaux et conseillers généraux.

« Les élections cantonales se déroulent dans chaque canton. Elles sont organisées sur deux tours, sauf si l'un des candidats en présence obtient, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et 25% des électeurs inscrits sur les listes électorales.12,5% des électeurs inscrits sont nécessaires pour qu'un candidat accède au second tour. Si un seul candidat franchit cette barre, le candidat arrivé en seconde position participe également au second tour. Dans le cas où aucun des candidats ne franchit ce seuil, les deux candidats arrivés en tête s'affrontent au second tour ».

Et c’est en effet la loi n°2010-1563 du 16 décembre 2010 - article 2, qui a modifié l'article L210-1 du Code électoral. En conséquence, le seuil de maintien au second tour passe de 10,0% des inscrits à 12,5% des inscrits.

Un jour, qui n’est peut-être pas si loin, ce genre de méthodes qui déshonore la Politique avec un grand P, se retourneront contre ceux qui les auront décidées et votées mais aussi contre ceux qui ne les auraient pas combattues.

A ce titre, je ne me souviens pas avoir entendu les socialistes contester cette mesure. Et pour cause.

Dominique Baud

Les chiffres officiels et l'actualité!

La diminution de la délinquance globale vient d’être annoncée simultanément avec l’annonce d’une augmentation persistante des violences aux personnes et notamment de 13% en 2010, des agressions contre les femmes.

Et l’actualité illustre malheureusement trop bien cette réalité. C’est l’inquiétude sur le sort de Laëtitia qui aujourd’hui fait la une de toute la presse, orale, écrite et télévisée. Et le procureur de Nantes vient de confirmer que le sang découvert dans la voiture volée de Tony Meilhon est bien celui de Laëtitia.
Mais qui est Tony Meilhon, aujourd’hui considéré comme le principal suspect. Celui qui a admis avoir eu un accident avec le scooter la jeune fille, mais n’a rien voulu dire de plus.
Mais aussi celui dont on sait qu’il a déjà été plusieurs fois condamné et est considéré comme "dangereux".

Et dire qu’on nous annonce qu’il risque la prison à perpétuité.
Que cela peut-il vouloir dire alors qu’il aurait déjà été condamné plus de 15 fois pour agressions et viols et était libre depuis février 2010 !


On pourrait se demander, QUI, faudrait-il que ce genre d’individu agresse, pour qu’il ne puisse JAMAIS recommencer?


Dominique Baud

21/01/2011

"Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d'un pas ferme ». " Saint-Augustin

L'association pour la Fondation de Service politique

Un socle de réflexion que j’ose vous proposer, au début d’une campagne électorale déterminante pour l’avenir de la France et des Français…

« Fondée 1992 par de jeunes responsables de la société civile, l’Association pour la Fondation de Service politique (AFSP) est un mouvement de laïcs chrétiens au service du bien commun. Elle propose un engagement original et novateur : servir son pays en dehors des partis à travers des actions militantes et la réflexion politique ».

Sa mission :

  • « Affirmer la présence des chrétiens dans les débats politiques.
  • Mobiliser les chrétiens pour éclairer la conscience des citoyens et des élus à la lumière de l'enseignement social de l'Église.
  • Agir pour promouvoir des mesures politiques concrètes qui fassent progresser le respect des valeurs fondatrices de la société ».

Ses sept priorités pour faire la différence :

  • « Faire reconnaître par la loi chaque être humain comme une personne depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle ;
  • Assurer l’avenir, la cohésion sociale et l’égalité des chances en remettant les familles au centre de la société ;
  • Préserver les jeunes des ravages de la drogue, de la pornographie, de la violence et de toutes addictions ;
  • Rendre aux parents la maîtrise de l’éducation de leurs enfants et aux établissements d’enseignement leur autonomie ;
  • Protéger concrètement la liberté de conscience, la liberté d’expression et la liberté religieuse ;
  • Soutenir la liberté culturelle et politique des nations, garante de l’équilibre international et de la paix ;
  • Mobiliser la responsabilité de tous dans une économie d’entreprise libre qui favorise la solidarité et la gratuité du don. »

Et une règle pour agir :

La politique est un service, art de faire progresser le bien dans un monde complexe et imparfait, en cohérence avec sa conscience.

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18/01/2011

hommage à Jean Dutourd

"Il était une fois un imbécile qui avait un chien appelé Perdreau. Ce chien était comme tous les chiens, c’est-à-dire qu’il ne jugeait pas son maître et lui était raisonnablement attaché. Il lui rendait les services que rend un chien. Il grognait quand il voyait un individu à l’allure inquiétante. Il aboyait quand quelqu’un sonnait à sa porte.

Un jour deux types à moto descendirent de leur engin et s’avancèrent d’un air menaçant vers l’imbécile qui les regardait venir avec un sourire d’imbécile, il croyait qu’ils venaient lui demander du feu, en fait, ils voulaient lui prendre son portefeuille.

Le chien ne s’y trompa pas, il leur sauta dessus en hurlant et les mit en fuite. L’imbécile criait "Perdreau, viens ici ! Messieurs pardonnez lui, il n’est pas méchant". Ah la sale bête ! Tu vas voir la tournée que tu vas prendre.

Les deux voyous sautèrent sur leur moto et partirent très loin.

L’imbécile corrigea le chien qui n’y comprit rien, mais n’en continua pas moins à aimer son maître, car les chiens sont fatalistes. Ils savent que les hommes ont des réactions illogiques. Il y eut plusieurs incidents de ce genre, chaque fois que le chien croyait faire son métier de chien, l’imbécile lui tapait dessus et se confondait en excuses auprès des chenapans, voleurs, et bandits de tout poil que mordait le malheureux animal.

Il disait que celui ci était idiot, sanguinaire, et qu’il n’arrêtait pas de commettre des bavures. On a beau être chien et plein de bonne volonté, on finit par se lasser de recevoir des coups. Le chien Perdreau se lassa, cela se sut assez vite dans le quartier.

L’imbécile habitait un pavillon, une nuit, un cambrioleur escalada le mur, le chien entrouvrit un œil dans sa niche pour chien et le referma, simplement. Le cambrioleur cambriola en toute tranquillité.

L’imbécile s’arracha les cheveux et corrigea le chien, lequel reçut philosophiquement sa correction, n’étant pas à une inconséquence près de la part de son patron.

Une autre nuit, ce fut un autre cambrioleur qui vint, ce cambrioleur là avait un surin qu’il planta dans la bedaine de l’imbécile qui en mourut. En partant, l’assassin caressa le chien en disant « bon toutou ! »

Le chien pensa, car les chiens pensent : "Voila la première parole aimable que j’ai entendue depuis longtemps".

Cette histoire est celle des Français, de leur Police et de leurs élus. Ils s’étonnent de ne pas comprendre la désaffection du peuple Français ? Exemple :  "sur une route où la vitesse est limitée à 50 km/h le quidam Franchouillard qui roule à 51 km/h est un assassin". Il n’a aucun recours.

Ceux qui brûlent 400 voitures, qui incendient les véhicules de police, qui jettent des pierres sur les forces de l’ordre et les pompiers sont conviés, avec tous les égards, à l’Élysée pour exposer leurs revendications…

"…Ils battent leur chien depuis trente ans, et s’étonnent aujourd’hui que le chien ait des états d’âmes..." ."

Jean DUTOURD, de l’Académie Française.Jean Dutourd.jpgJean Dutourd.jpg

17/01/2011

Le nouvel agenda

Je n’ai pas voulu écrire plus tôt sur ce sujet tant j’étais sidérée par ce que je découvrais.

Sidérée oui, mais en même temps, comme j’ai voté non au référendum de la constitution européenne….

Et une des raisons de mon vote était justement l’absence de référence à notre culture judéo chrétienne.

Alors, aujourd’hui, doit-on vraiment être surpris ?

En effet, la commission européenne a sorti à plus de trois millions d’exemplaires, un agenda destiné aux élèves des écoles secondaires de la CEE.

Jusque là, rien de contestable : sauf que dessus ne sont indiquées des fêtes juives, musulmanes, hindoues, sikhs… Mais aucune fête chrétienne.

Et dire qu’on nous bassine, excusez-moi du terme, depuis des années avec la laïcité. On se fiche vraiment de nous.

Il faut ouvrir les yeux et gouverner au-delà du bout de son nez. Une grande Ambition, qui relèvera le défi ?

 

Dominique Baud

16/01/2011

Apparté « soft » ce soir… avec « Etre une femme 2010 »

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Seuls les initiés savent de quoi il s’agit…

Allons, je ne veux pas laisser planer le suspense plus longtemps. Il s’agit du nom du nouvel album de Michel Sardou qui se produit en ce moment à l’Olympia. Un retour qui a précipité ses fans, dont je suis, à obtenir des places. Pas si facile d’ailleurs, car il continue à séduire toujours autant de monde.

Une ambiance sage au début du spectacle puis « rouge », « le mauvais homme », les musulmanes », les lacs du Connemara »… ont encore et toujours électrisé la salle.

Si vous n’aimez pas, vous ne pouvez pas comprendre.

Mais si vous avez des regrets, il revient au palais des sports au mois de mai, après une tournée de plusieurs mois en province.

Bonne fin de soirée

 

Dominique Baud

15/01/2011

Marine, une élection sans surprise

Pour des raisons obscures, Marine Le Pen refusait il y a quelques semaines, de donner sur RMC, le nombre des adhérents de son parti.

Pour des raisons tout aussi surprenantes, les résultats officiels de son élection à la tête du FN ne devraient être connus que demain, alors même que depuis hier, la presse annonce que 2/3 des voix des votants se sont portés sur son nom.

Elle est, selon son père, « le deuxième étage de la fusée Le Pen, pour mettre en oeuvre le programme salvateur pour la France ".

 Il serait utile que les responsables de droite en tiennent compte. Car, si déjà hier, le vote du front National était grossi des déçus de la mollesse de la droite, des interrogations sur les chiffres (immigration, naturalisation, sécurité, pouvoir d’achat…), il ne faut pas oublier que la majorité des français qui votent ainsi, le font plus par désespoir que parce qu’ils défendent des idées d’extrême droite.

Et sincèrement, qui d’entre nous, un jour, n’a pas donné raison aux propos d’un responsable du FN, sur un point ou sur un autre, même de façon ponctuelle et isolée.

Quant à Marine Le Pen, elle s’est employée depuis des années à dédiaboliser le FN, à lui donner une image plus moderne, un semblant de modération. C’est adroit et donc d’autant plus dangereux pour ses adversaires.

Et il y en a des déçus. Des déçus à gauche bien sûr, mais aussi des déçus à droite où les responsables nationaux et locaux rejettent leur amis pour s’ouvrir à leurs adversaires …

Est-ce que les Français peuvent toujours y croire, je n’en sais rien.

Ce que je sais c’est que tant que les vraies convictions ne seront pas défendues en pensée et en action, et au quotidien, il ne faudra pas s’étonner de l’abstention des français, voire même du changement radical de leur vote.

Dominique Baud

 

14/01/2011

On recase les ex !

Ministre contesté et contestable dans un gouvernement de droite…

Accusé  par le collectif "SOS Haïti enfants adoptés" d'avoir négligé la sécurité des enfants…

Recadré de fait par son successeur Michèle Alliot-Marie, qui a fait accélérer les procédures juridiques entre la France et Haïti....

On va tout de même pas le laisser, à 71 ans sans travail. C’est ainsi que le président de la république française aurait soutenu sa candidature auprès de l’ONU, pour devenir Haut représentant pour Haïti, poste occupé actuellement par Bill Clinton (Paris Match.com).

Bill Clinton aurait réagi vivement devant la lenteur de reconstruction depuis le séisme meurtrier du 12 janvier 2011. Veut-on le remplacer, le recadrer ?

Bernard Kouchner serait-il plus efficace pour accélérer la répartition des aides internationales, mission que l’on souhaiterait lui confier, qu’il ne l’a été depuis un an, dans l’accélération des procédures pour permettre à jeunes enfants orphelins affamés de trouver une famille.

Un jour, cessera t-on tout simplement de recaser des ministres dont on ne veut plus… De les rémunérer « grassement », de récents précédents ont pourtant fait jaser.

Car, combien cela nous coûte t-il, à l’heure où on demande aux français de faire des économies et où on supprime des avantages fiscaux, notamment ceux qui facilitaient la vie des familles  (veufs et veuves, emplois à domicile, jeunes mariés…) ?

Dominique Baud

 

13/01/2011

Le procès d’Eric Zemmour

Il avait dit le 6 mars dernier sur Canal+ que  « les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ».

Des mouvements, tels que le Mrap, la Licra et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), se sont portés partie civile devant le 17e chambre correctionnelle.

Mais, côté défense, seule une dizaine de personnes ont accepté de témoigner en sa faveur, même s’il a pu tout de même compter sur quelques personnalités, dont certaines de gauche, au nom de la liberté d'expression.

Il faut savoir que l'avocat de SOS Racisme a tenté de faire supprimer des débats une lettre de Jean-Pierre Chevènement. Evidemment, ses propos n’allaient pas dans le sens espéré puisqu’il écrivait que « il suffisait de compulser les listings de la délinquance pour constater que 50% des noms des jeunes y ont une consonance maghrébine ou africaine, rajoutant «craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain» : témoignage d’un ancien ministre de l’intérieur qui, jusqu’à preuve du contraire, ne fait partie ni de l’extrême droite, ni même de la droite ou du centre…

Comment ne pas donner raison à Eric Zemmour lorsque ce dernier voit dans cette tentative de  «faire taire» un ancien ministre de l'Intérieur, qui plus est de gauche, de l’inquisition de la part de certaines associations.

Comment ces associations peuvent-elles ensuite se déclarer attachées à la liberté d'expression ? En fait, elles ne sont attachées qu’à une liberté d’expression partisane.

Et, où étaient donc les innombrables soutiens de Eric Zemmour? Ceux qui criaient au scandale en mars dernier quand il a été menacé de se faire « virer » du figaro, ceux qui organisaient des manifestations pour le soutenir…

Jacques Myard, fidèle à lui-même, lui a apporté son soutien. «Il faut appeler un chat un chat et il faut cesser l'hypocrisie», a-t-il dit. «Je trouve très dangereux que ces associations qui devraient défendre les droits de l'Homme se lancent dans des polémiques de bas étage! Et j'approuve totalement le républicain de l'autre rive, mon camarade Chevènement!»

Véronique Besse, elle aussi s'est «inquiétée que la France ne soit plus aujourd'hui le pays de la liberté d'expression mais celui de la surveillance généralisée de la pensée».

Et les autres… Où étaient-ils, les courageux ?

 

Dominique Baud

 

Le scandale des stages

La période de soldes qui commence, remet à l’ordre du jour le scandale des stages.

Je ne sais si ce que certains dénoncent est vrai, à savoir, selon le collectif Génération Précaire, que «les enseignes préfèreraient opter pour cette solution durant les périodes de rush comme les fêtes de fin d'année ou les soldes, plutôt que de recruter des intérimaires ou des CDD qui, eux, restent sur les bancs de Pôle emploi, payant les stagiaires six fois moins qu’un salarié ».

Par contre, je suis moi aussi scandalisée par l’exploitation que certains font des stagiaires

Plusieurs constats :

-De plus en plus tôt, les jeunes doivent faire des stages durant leurs études.

-Ces stages exigés de plus en plus souvent, conditionnent aussi les passages en année supérieure

-D’autres jeunes ont besoin de travailler pour contribuer au financement de leurs études et recherchent des emplois durant l’été.

-Sans oublier ceux qui, sans formation, recherchent un emploi et sont ceux sans doute les plus concernés par le scandale dénoncé durant les soldes.

Aujourd’hui l’utilisation de ce système de stage dépasse largement le cadre initial.

En guise d’emploi d’été, pour remplacer les salariés en vacances, un nombre de plus en plus important d’entreprises ne recrutent plus que des stagiaires. C’est ainsi que pour à peine plus de 400 euros par mois, elles s’offrent des jeunes dévoués, courageux et compétents et je n’ai pas peur de le dire exploités par le système.

En effet, et malgré un certain encadrement légal des stages en entreprise, et le fait qu’en 2009 ait été établi le principe d'une indemnité obligatoire et minimale aux stages d'une durée supérieure ou égale à deux mois, au lieu des trois mois prévus précédemment par le décret du 31 janvier 2008, il n’en demeure pas moins qu’à défaut d’un accord plus favorable, le stagiaire recevra au minimum 12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale, fixé à 22 euros en 2010, soit 417,09 euros par mois pour 35 heures hebdomadaires de présence du stagiaire dans l'entreprise.

Je veux bien admettre qu’un stage est un bon moyen pour apprendre et apporte quelques contraintes à l’entreprise qui prend cette responsabilité au sérieux.

Pour autant, ce système ainsi utilisé devient abusif et de fait ne prépare pas automatiquement à un bon état d’esprit des jeunes qui seront pourtant les actifs de demain, donc les cotisants pour nos retraites.

Dominique Baud

Le scandale des stages

La période de soldes qui commence, remet à l’ordre du jour le scandale des stages.

Je ne sais si ce que certains dénoncent est vrai, à savoir, selon le collectif Génération Précaire, que «les enseignes préfèreraient opter pour cette solution durant les périodes de rush comme les fêtes de fin d'année ou les soldes, plutôt que de recruter des intérimaires ou des CDD qui, eux, restent sur les bancs de Pôle emploi, payant les stagiaires six fois moins qu’un salarié ».

Par contre, je suis moi aussi scandalisée par l’exploitation que certains font des stagiaires

Plusieurs constats :

-De plus en plus tôt, les jeunes doivent faire des stages durant leurs études.

-Ces stages exigés de plus en plus souvent, conditionnent aussi les passages en année supérieure

-D’autres jeunes ont besoin de travailler pour contribuer au financement de leurs études et recherchent des emplois durant l’été.

-Sans oublier ceux qui, sans formation, recherchent un emploi et sont ceux sans doute les plus concernés par le scandale dénoncé durant les soldes.

Aujourd’hui l’utilisation de ce système de stage dépasse largement le cadre initial.

En guise d’emploi d’été, pour remplacer les salariés en vacances, un nombre de plus en plus important d’entreprises ne recrutent plus que des stagiaires. C’est ainsi que pour à peine plus de 400 euros par mois, elles s’offrent des jeunes dévoués, courageux et compétents et je n’ai pas peur de le dire exploités par le système.

En effet, et malgré un certain encadrement légal des stages en entreprise, et le fait qu’en 2009 ait été établi le principe d'une indemnité obligatoire et minimale aux stages d'une durée supérieure ou égale à deux mois, au lieu des trois mois prévus précédemment par le décret du 31 janvier 2008, il n’en demeure pas moins qu’à défaut d’un accord plus favorable, le stagiaire recevra au minimum 12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale, fixé à 22 euros en 2010, soit 417,09 euros par mois pour 35 heures hebdomadaires de présence du stagiaire dans l'entreprise.

Je veux bien admettre qu’un stage est un bon moyen pour apprendre et apporte quelques contraintes à l’entreprise qui prend cette responsabilité au sérieux.

Pour autant, ce système ainsi utilisé devient abusif et de fait ne prépare pas automatiquement à un bon état d’esprit des jeunes qui seront pourtant les actifs de demain, donc les cotisants pour nos retraites.

Dominique Baud

11/01/2011

Je veux y croire

A priori, un homme enthousiaste a été nommé Président de Annecy 2018. Charles Beigbeder, a accepté de relever le défi de la candidature de la France pour les Jeux Olympiques de 2018. Tant mieux, car sans enthousiasme, sans dynamisme, sans conviction, on ne peut rien faire. Il n’y a qu’à se souvenir de la candidature de Paris pour 2012.

Il semble avoir fait au final la quasi unanimité, face à tous ceux qui ont refusé cette responsabilité, sans doute en partie de peur de perdre et de nuire à leur image. Seul Jean-Jack Queyranne (PS), s’est opposé à ce choix. Il reproche une nomination et le non respect d’une procédure où les membres seraient associés au choix. Mais, on est dans l’impasse. Les candidats ne se bousculent  pas. Ce comportement est donc incompréhensible à moins de déclarer ouvertement son opposition aux jeux.

Ses qualités de chef d’entreprise seront mises à l’épreuve, il a su rapidement rallier des énergies sportives à sa cause, et pourtant semble t-il, pas des plus optimistes face au projet. Espérons que cela sera suffisant  

Dominique Baud

 

10/01/2011

Décidemment elle ne doute de rien !

Ségolène se pose en héritière de Mitterand à l’occasion du quinzième anniversaire de son décès.

« Lors de ma déclaration de candidature aux primaires pour la présidentielle, j'ai pensé à lui. Depuis longtemps, au fond de moi, j'ai envie de succéder à François Mitterrand par amour de la France, du peuple français, de son histoire, de sa culture. »

Mais comme je l'ai toujours dit, « si quelqu'un d'autre est mieux placé que moi pour que la gauche gagne, je le soutiendrai pour que le vœu de François Mitterrand se réalise. Il écrivait "Mon œuvre sera accomplie lorsqu'un autre socialiste sera à l'Elysée." A nous socialistes de rester unis pour que ce soit le cas en 2012 ». (le monde.fr)

Mais, qui la croit encore, qui la soutiendra si elle persiste dans sa candidature. Ils sont loin les notables socialistes qui y croyaient en 2007. Aujourd’hui, ils ont un autre candidat et même, à défaut d’être sûrs du nom de leur candidat(e), ils s’élèvent d’une seule voix pour lui dire non.

Dominique Baud

 

09/01/2011

Un article à lire pour les amateurs du sport propre

"Bordry a jeté l'éponge

Fier d'avoir placé la France en tête de la lutte antidopage, Pierre Bordry porte un regard fataliste sur la chute de la volonté politique qui l'a poussé à quitter la présidence de l'AFLD.

Lassé de se battre chaque année pour conserver son budget (pourtant famélique, avec 8 millions d'euros), Pierre Bordry a choisi de démissionner de l'AFLD à l'automne dernier.

 

Son mandat à la tête de l'Agence Française de Lutte contre le dopage aurait dû s'arrêter en juillet 2011, mais, à 71 ans, Pierre Bordry a décidé d'anticiper les choses en démissionnant de son poste le 25 septembre dernier. Ce départ a pu sembler anecdotique pour le grand public. Il ne l'est pourtant pas. Car en six ans à la tête du CPLD devenue AFLD, Pierre Bordry aura laissé son empreinte dans la lutte antidopage, marquée par une présence médiatique et une efficacité incontestables. Il quitte une agence considérée comme la meilleure du monde par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).

 

« Sud Ouest Dimanche ». Pourquoi avez-vous démissionné de la présidence de l'AFLD ?

Pierre Bordry. Je suis parti parce que les services du ministère des sports passaient beaucoup de temps à compliquer la tâche de l'Agence. Pour le budget 2010, c'est-à-dire fin 2009, Rama Yade a déposé un amendement devant le Sénat qui diminuait de moitié notre budget, et comme les parlementaires ont protesté, elle a finalement promis de donner cette somme sur son propre budget du ministère. Mais quand est arrivé le mois de janvier, ses services nous ont expliqué qu'on nous versait la première moitié, mais que pour l'autre, ce n'était pas sûr. J'ai donc protesté vigoureusement… ce qui a fortement fâché Mme Yade, qui a versé l'argent. Si je n'avais pas parlé à la presse je crois qu'elle ne l'aurait pas fait. En septembre 2010, on m'a fait comprendre que cette fois je n'aurais pas gain de cause pour le budget 2011. J'ai donc démissionné. Devoir pleurer chaque année pour obtenir un budget est contraire à l'idée d'indépendance que doit avoir notre agence.

Pourquoi est-ce si difficile de lutter contre le dopage en France ?

À l'époque de la loi Buffet en 1999, la lutte antidopage était vigoureuse. Les contrôles organisés par le ministère des sports étaient alors faits sur le territoire français quelle que soit la compétition, nationale ou internationale.

Mais on est passé à un autre système avec l'arrivée de Jean-François Lamour au ministère des sports.

On a créé une superbe « haute autorité publique indépendante », mais on lui a enlevé les contrôles internationaux sur le territoire national.

 

Serait-ce à dire qu'on a privilégié la communication à l'efficacité ?

Je vous laisse juge…

Pourquoi la France a-t-elle voulu ralentir sur la lutte antidopage ?

En 2005, quand Lamour a déposé la loi, il luttait pour avoir les JO (2012) à Paris (NDLR : finalement obtenus par Londres). Il a donc lâché un maximum pour les fédérations internationales sur le territoire français. Et puis parallèlement, le gouvernement et même Lamour ont appuyé toutes les démarches internationales pour que l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) laisse une place aux fédérations internationales. À mon avis, il y a donc eu pression des fédérations internationales pour pouvoir diriger elles-mêmes les contrôles et les sanctions.

Votre mandat aura été marqué par la pêche miraculeuse de l'AFLD sur le Tour de France 2008 (Ricco, Schumacher, Khol…).

Les coureurs avaient manifestement l'habitude de pouvoir s'arranger avec les contrôles… Cette démonstration nous a mis à part. Visiblement, cela gênait. On aurait préféré que l'on trouve moins de tricheurs et que l'on n'en parle pas. En réalité cela a beaucoup aidé les agences antidopage des autres pays, qui commençaient à agir. On a, par cette action, montré qu'il y avait un contrepoids aux fédérations internationales.

Cette démonstration a aussi prouvé qu'on ne recherche pas toujours les tricheurs avec la même motivation ni la même efficacité. Était-ce une victoire pour vous ?

C'était surtout une grande tristesse. Par la suite, nous n'avons plus vraiment eu la main sur les contrôles. Mais dans un rôle d'observateurs, nous avons décelé plusieurs anomalies sur le Tour 2009. En 2010, ce sont carrément des observateurs de l'AMA qui ont décelé une cinquantaine d'anomalies dans les contrôles réalisés par l'Union Cycliste Internationale (UCI). Alors, quand elle clame qu'elle est la fédération internationale qui réalise le plus de contrôles, l'UCI ne ment pas. Mais la question de sa méthode reste posée.

La lutte contre le dopage intéresse-t-elle vraiment le public ?

Les gens ont marqué un intérêt pour ça. On l'a ressenti par les parlementaires, qui sont très représentatifs du peuple. Ils ont toujours, de façon constante et de façon pluraliste, encouragé l'AFLD. Preuve que la lutte antidopage est un problème de société. Les gens se posent des questions. Les parents s'inquiètent pour la santé de leurs enfants. À juste titre d'ailleurs. Car les gamins peuvent se procurer des produits trafiqués par internet. Il y a un vrai trafic organisé. Il faut que les éducateurs et les parents soient très attentifs.

Pourquoi le cyclisme est-il à ce point estampillé sport de dopés ?

Peut-être parce que la presse a surtout relevé les cas dans le cyclisme. Le cyclisme est très populaire…

On a du mal à croire qu'il n'y ait pas de dopage lourd dans les autres sports.

Vous avez raison. Il y en a sûrement. Mais le problème ce sont les moyens dont peuvent disposer certains pour se doper et échapper aux contrôles et à l'analyse positive du contrôle. Il peut y avoir plus de moyens dans d'autres disciplines.

Comme dans le football ?

On ne peut pas non plus trop en vouloir au football… tant qu'on n'a pas trouvé.

Pourquoi ne trouve-t-on pas ?

Il y a peut-être un problème de qualité des réseaux d'informations. On parle d'avantage dans le cyclisme. Il y a peut-être également des spécialistes du dopage qui savent comment passer à travers les mailles. Bien conseillé, un sportif peut prendre des substances qui disparaissent rapidement de l'organisme. Le système de contrôle et d'analyse a donc besoin d'être amélioré au niveau mondial. On y vient progressivement. Notamment avec les signes indirects de dopage. Le problème c'est que pour déclarer quelqu'un positif il faut trouver quel produit il a pris et à quel moment de façon précise. On va forcément y arriver, car la médecine fait des progrès, la toxicologie aussi. Il faudra des signes objectifs. Car ensuite, il faudra prouver devant le tribunal qu'un athlète est dopé ou qu'il ne l'est pas. Il faut que les méthodes et les techniques soient les meilleures possibles, et incontestables, car de plus en plus, les sportifs se battent sur la procédure d'avantage que sur le fond.

Pourquoi les disciplines sont-elles traitées aussi différemment ? Un cycliste peut être réveillé à 6 heures du matin, c'est inimaginable en football…

Il faut une autorité forte, qui n'hésite pas à dire : vous ne voulez pas que les contrôleurs viennent ? C'est sans doute qu'il y a une raison. Et s'il n'y en a pas, laissez les venir.

Votre départ est-il celui d'un emmerdeur pour le monde du sport ?

Un emmerdeur ? Je m'en fous. Il y a une loi, il faut l'appliquer. Sinon autant changer la loi. Moi je n'ai pas d'états d'âme."

 

Propriété, droit intangible !

Benoit Apparu, secrétaire d’état a récemment déclaré, s’agissant du dernier squatt avenue Matignon :

«Je ne peux pas cautionner que l'on s'attaque aux biens des autres» (20 minutes .fr)

« Je reste défavorable à la réquisition pour deux raisons. La première est que le droit à la propriété est un droit intangible. Ainsi, lorsque l’on est propriétaire, on fait ce que l’on veut du bien que l’on possède. Le propriétaire a le droit de l’utiliser ou non. Ensuite, la question est de savoir si c’est un instrument efficace. Or, réquisitionner les bureaux ne les transforme pas en logements du jour au lendemain. Il faudrait des milliers d’euros pour cela. En outre, quand la réquisition de logements vacants a été testée -sous Jospin- et cela n’a pas marché.
Pourquoi opposer droit à la propriété et droit au logement? Je ne peux pas cautionner que l’on s’attaque aux biens des autres. Je connais le combat de Jeudi Noir contre le mal logement mais ce sont des droits que je veux respecter tous les deux
. »

Des propos qui sont intéressants mais aussitôt contredits par la pratique.

En effet, lorsqu’on lit :« …le droit à la propriété est un droit intangible. Ainsi, lorsque l’on est propriétaire, on fait ce que l’on veut du bien que l’on possède. Le propriétaire a le droit de l’utiliser ou non…»,  comment expliquer alors les impôts auxquels sont soumis les propriétaires qui font le choix de ne pas louer un de leur appartement ou de ne plus louer du fait des déboires qu’ils ont subi suite à une location (appartement saccagé, travaux de remise en état hors de prix, mauvais payeurs, expulsion impossible, procédures judicaires…)

Est-ce cela « le respect de la propriété comme un droit intangible ».

Pourtant je ne peux croire que Benoit Apparu qui semble un ministre proche du terrain et plutôt assez pragmatique, ignore ces dispositions.

Dominique Baud