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30/12/2008

"Un problème d'organisation…"

P86-2.pngJe pensais garder le silence en respect des familles et des drames dont elles sont victimes. Mais le récent commentaire du Ministre de la santé m'a décidée à écrire cet article.

"Un problème d'organisation…" pour expliquer qu'un homme a été "trimbalé" par le SAMU, alors même qu'il était en souffrance cardiaque, sans trouver aucune solution d'accueil dans un des nombreux hôpitaux que compte la Région Parisienne.
Il y avait des lits disponibles a déclaré la ministre, onze a-t-elle-même annoncé…
Et pourtant, cet homme est décédé après 6 heures d'attente, les heures de trop!

Mes commentaires n'ont d'autre prétention que d'exprimer l'avis d'un citoyen français, non professionnel de la santé et malade potentiel.

- Il est dangereux et injuste de vouloir faire porter les responsabilités aux seuls personnels soignants. Les infirmières sont dans leur grande majorité dévouées aux malades et leur dévouement sauve tous les jours des vies sans que cela fasse jamais la Une des journaux. Quant aux procès qui sont de plus en plus souvent faits aux médecins et pas toujours à juste titre, je doute qu'ils améliorent la situation des malades de demain.
La médecine ne sera jamais une science exacte, sans risque pour personne. Et, si injuste que cela soit, c'est une vérité qu'il faut accepter et intégrer.

- Qu'en est-il de la réalité de la nature des urgences admises à l'hôpital? Ce serait l'occasion de faire un inventaire et d'établir une charte d'admission.
Il est clair que le fait de ne rien avoir à payer voire même seulement à avancer, conduit bon nombre de personnes à privilégier cette solution à la consultation d'un médecin traitant, mais cela ne doit pas être au détriment d'une vraie urgence, avec les risques et les drames que nous venons de connaître.

- Enfin et surtout, il apparaît aberrant qu'en cas d'une urgence manifeste, conduite par le SAMU, on ne puisse accepter un malade, et lui trouver un lit.
Et si le malade n'était pas un illustre inconnu, ne lui aurait trouvé un hôpital, un lit, et tout le personnel soignant nécessaire en un temps record?
Mais surtout, et à l'heure de l'informatique, il parait insensé qu'un service d'urgence et de réanimation d'un hôpital français, ne soit pas à même, à l'instant T, de connaître avec exactitude, le nombre de lits disponibles.

- Enfin, et même si j'ai la chance de ne fréquenter que très peu les hôpitaux parisiens, j'ai du m'y rendre à deux reprises pour des examens. Une fois fin septembre et une autre fois il y a une quinzaine de jours. Sans parler du parcours du combattant administratif, on vous fait attendre, même à 9heures le matin, lors des premiers rendez-vous. Et là vous entendez du personnel en blouse blanche, en nombre et devant les patients qui attendent, discuter de leurs achats récents, de leur fatigue suite au copieux dîner de la veille, de l'organisation de leur congés prévus 6 mois plus tard, de l'eau qui chauffe pour le thé, des arômes possibles…
Les patients doivent-ils ainsi être témoins de leurs échanges personnels, et pourquoi autant de personnel devant un ordinateur dans un métier où il me semble que leur place serait davantage auprès des malades.

Dominique BAUD

24/12/2008

Noël

"Celui qui n'a pas Noël dans le coeur ne le trouvera jamais au pied de l'arbre"

C'est avec cette phraee de Roy Lemon Smith, que je vous souhaite une très belle soirée de Noël

 

Dominique BAUDcreche-en-provence.jpg

20/12/2008

Mais bien sûr !!!!

 

Certains ou je devrais dire plus particulièrement certaines, ne manquent vraiment pas d’air.

Après avoir cautionné, soutenu ou pratiqué personnellement le parachutage, les voilà auteurs d’un texte qui s’apparente à un plagiat de bon nombre de mes interventions pendant ces dernières années (cf mon blog ou mes nombreuses interventions au Conseil de Paris )

Mais quelle crédibilité y-a t-il dans la plume de ceux qui ont démontré une pratique bien différente pour être élus… A la place d’autres….

Hypocrisie ou prise de conscience ? On le saura avec le temps ? Iront-ils jusqu’à mettre en jeu leur mandat pour que ces règles soient respectées ?

Je veux parler bien sûr des élus du groupe UMP Conseillers de Paris qui ont crée un groupe au sein du groupe : le sous groupe :« Pari.Paris »

Et voilà…

 

397027~Parachutage-militaire-Affiches.jpg « C. LE REFUS DES PARACHUTAGES !

Seul un ancrage solide dans une circonscription ou un arrondissement permet d’envisager la victoire. Cette condition n’est pas suffisante, mais elle est nécessaire !

A Paris, les adhérents ont trop connu de ratages spectaculaires du fait de

parachutages. En matière électorale comme dans d’autres, l’improvisation n’est pas de mise ! Une candidature se prépare au long cours, sereinement et avec réalisme. Les Parisiennes et les Parisiens ne se laissent pas impressionnés par l’arrivée en dernière minute de « personnalités » ignorant tout ou presque de la circonscription ou de l’arrondissement. L’électeur parisien n’est jamais dupe de tels stratagèmes qui ne témoignent le plus souvent que d’un manque de

préparation coupable, confinant parfois à l’amateurisme…

Au surplus, le parachutage constitue le ferment le plus sûr de la division de notre camp.

Les élections de mars 2008 l’ont amplement démontré : les parachutages représentent le principal terreau de la dissidence. Car toutes les circonscriptions et tous les arrondissements ont leur histoire, qu’il convient de respecter.

De même, toutes les circonscriptions et tous les arrondissements recèlent d’élus et de militants qui les « font tourner », donnant de leur temps et de leur énergie. Et il convient de reconnaître leur légitimité ainsi que de récompenser leur engagement sans faille.

Or, un parachutage est vécu comme un désaveu et provoque des blessures profondes difficiles ensuite à cicatriser.

On peut, bien évidemment, comprendre dans certains cas la nécessité de faire appel à une candidature extérieure à une circonscription ou à un arrondissement. Mais alors une telle candidature doit être préparée très en amont et le candidat ou la candidate pressentie doit avoir fait la démonstration de son acceptation par les adhérents sur le long terme.

C’est toute la différence entre une « implantation » et un « parachutage ».

Encore faut-il préciser que de telles « implantations » doivent toujours rester

l’exception.

Aussi, le prochain Président de la Fédération UMP de Paris doit-il s’engager à refuser tout parachutage à l’avenir.

Nous le savons, cet engagement n’est pas aisé, dans la mesure où il supposera ensuite le courage politique de s’opposer à différents « diktats » et de faire la sourde oreille à certains appels téléphoniques émanant, par exemple, de cabinets ministériels…

Mais cet engagement est indispensable pour fortifier les « troupes » de la Fédération, garantir leur cohésion et, au final, préparer les succès futurs.

Ce pacte de confiance entre la Fédération de Paris et ses adhérents est essentiel.

D. UNE SELECTION PERTINENTE DES CANDIDATS AUX PROCHAINES ELECTIONS !

Le refus catégorique des parachutages s’accompagne bien évidemment de la mise en place d’une démarche proactive d’identification et de sélection des candidats pour les prochaines élections.

A l’heure où toute entreprise prend un soin particulier à la sélection de ses candidats à l’embauche, il serait étonnant et même choquant qu’une fédération ne se hisse pas au même niveau de professionnalisation et d’exigence dans la méthode.

Ici encore, les succès futurs dépendent d’une approche rigoureuse.

En outre, il semble essentiel de reconduire les sortants les plus méritants. A l’inverse, ceux qui ont brillé par leur absence, leur inactivité ou leur défaillance ne sont pas dignes de représenter le parti de la méritocratie. Une évaluation du mandat des élus doit être

réalisée à la fin de chaque mandature.

La Fédération UMP de Paris dispose aujourd’hui de suffisamment de temps devant elle pour s’engager sur cette voie. Des critères devront être arrêtés, des « profils-type » définis et une prospection menée. Les choix effectués seront d’ailleurs d’autant moins contestables que la méthode retenue sera rigoureuse et comparable à celle du recrutement dans une entreprise.

Au total, une procédure pertinente et transparente de sélection des candidats représente le meilleur gage d’union et jouera pleinement son rôle pare feu » de la dissidence éventuelle. »

Dans le 15ème, il faudrait la démission de la majorité des élus « de droite » si on devait aujourd‘hui, respecter ces engagements….

Dominique BAUD

16/12/2008

Extrait du «Monde.fr»

 

 

Environ un millier de militants UMP parisiens sont appelés à se rendre aux urnes, demain. Enjeu du scrutin : la présidence de la fédération de Paris. Sans surprise, le contrôle du parti présidentiel, dans la capitale, reviendra à Philippe Goujon, député et maire du 15e, candidat à un troisième mandat à la tête de la "fédé". L'édile avait pourtant promis de mettre un frein au cumul des mandats et de laisser la fédération à un(e) autre. Toutefois, le président de la République l'aurait "convaincu" de se présenter pour un nouveau mandat, le temps de mettre de l'ordre dans un parti ébranlé par une succession de défaites électorales. Et surtout de reporter à plus tard, les appétits discordants de Rachida Dati, Garde des sceaux, maire du 7e, et Christine Lagarde, ministre de l'économie et élue du 12e.

Déjà malmené dans son arrondissement lors des dernières municipales par Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, le maire du 15e voulait un "plébiscite". Cela risque de rater. Un ancien lieutenant de Françoise de Panafieu, Jérôme Dubus, vice-président de l'UMP au Conseil de Paris et patron du Medef Île-de-France a posé sa candidature...contre le choix présidentiel. Goujon voit rouge : "Dubus ne représente personne d'autre que lui même", assure-t-il. Un point de vue, que ne partage pas complètement Thierry Coudert, président du comité de soutien de Philippe Goujon, qui voit dans la candidature Dubus un "coup" de Claude Goasguen, député et maire du 16e, avec le soutien d'élus du 17e, proches de Françoise de Panafieu. Inconnu des Parisiens comme des militants de son parti, le candidat Dubus se met en quête de publicité.

Le 21 novembre, dans un courrier adressé au président de la fédération UMP, il réclame, auprès de son adversaire et président, une égalité de traitement dans "les moyens financiers, matériels et humains" mis a la disposition des candidats. Réponse outrée de Philippe Goujon qui voit dans la lettre de Jérôme Dubus une suggestion "d'arrangements douteux", "notamment financiers" et transfère le courrier aux instances nationales. C'est à Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, et à Robert Pandraud, président de la commission d'Organisation et de contrôle des opérations électorales, de recadrer les ambitions de Dubus. La réponse de l'ancien bras droit de Charles Pasqua, lorsque ce dernier était ministre de l'intérieur, ne se fait pas attendre. Dans un courrier du 9 décembre, Robert Pandraud somme Jérôme Dubus, qui a envoyé plusieurs courriels aux militants UMP, de mettre fin à toute communication postale ou électronique sous peine d'"invalidation" de sa candidature. Au cas où le message ne serait pas parfaitement clair, il ajoute que "l'UMP se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne utilisant abusivement ces fichiers."

Certains s'étonnent de l'emploi de cette artillerie lourde pour une candidature sans ambition de victoire. Ils y voient une certaines fébrilité de la droite parisienne. "Un poisson rouge ferait 25% contre Philippe Goujon", estime Thierry Coudert, "Dubus ne dépassera pas les 30, au dessus de 32, on peut s'inquiéter." Les résultats seront connus demain soir.

Eric Nunès

 

"Intéressant cet article.

 

Déjà, il s’inscrit dans un mépris total des promesses de la campagne municipale au cours de laquelle il assurait qu’il se consacrerait à ses mandats de député-maire, au service des habitants du XVème arrondissement, qu’il démissionnerait sitôt élu, de son poste de Président de la Fédération UMP de Paris, puis qu’il ne se représenterait pas… Et voilà qu’il est à nouveau candidat, pour mettre de l’ordre ! (3ème mandat)

 

Et parce qu’il n’est pas LE SEUL candidat, les injures fusent…"Dubus ne représente personne d'autre que lui même" (des propos que je connais bien)

 

Enfin, il serait intéressant de connaître les vrais moyens de chacun des candidats lors de sa campagne. Et je sais cela laisse peu de chance à celui qui n’est pas sortant ou choisi par le sortant.

 

Alors je souhaite bonne chance à Jérôme DUBUS, et espère que les électeurs, militants de l’UMP, membres du comité départemental, par leur vote, exprimeront la sortie d’un conditionnement particulièrement dangereux pour la démocratie."

 

Dominique BAUD

12/12/2008

La lettre de Cynthia

 

Je publie cette lettre pour répondre à la demande de ses auteurs, pour les soutenir dans leur action et espérer une véritable écoute, suivie d'actions concrètes, par nos pouvoirs publics.

"Philippe Schmitt vient d'être contacté par le chef du cabinet de Rachida Dati ; une délégation de l'Institut pour la Justice sera reçue au ministère, place Vendôme, mardi prochain."

ENFIN... Et merci à lui de son extraordinaire courage et de sa persévérance qui devrait servir afin de réduire le nombre des victimes.

 

Cher ami,

Merci de relayer auprès de tous vos contacts l'appel de Cynthia Sardou, la fille de Michel Sardou, à soutenir Philippe Schmitt et participer au Référendum sur la Justice. Un grand merci d’avance de votre aide et de votre participation.
Et SURTOUT, lisez bien la lettre de Cynthia ci-dessous.

 

Chère Madame, cher Monsieur,

Je suis la fille du chanteur Michel Sardou, mais je suis avant tout une femme comme les autres, sans protection particulière de la police ni gardes du corps.

La nuit de Noël 99, je rejoignais ma voiture devant chez moi, quand j’ai senti des bras qui m’agrippaient dans le noir. Quelques instants plus tard, des hommes m’emportaient en voiture, un capuchon sur la tête, un couteau sous la gorge.

Je ne vous écris pas pour vous raconter le viol collectif et les sévices atroces que j’ai subis cette nuit-là. J’avais 26 ans, et, quand ils m’ont abandonnée sur un terrain vague, ma vie était quasiment détruite.

Si je prends contact avec vous, c’est pour vous demander d’agir de toute urgence auprès des Pouvoirs Publics en remplissant le Référendum sur la Justice ci-joint, pour que d’autres jeunes filles et femmes ne subissent pas le même sort.

Car il faut que vous sachiez que le véritable chemin de croix pour la victime commence souvent après l’agression.

Dans mon cas, il y a d’abord eu l’angoisse abominable, quand le médecin m’a annoncé que j’avais probablement contracté le virus du SIDA.

Puis il y a eu l’incompréhension et la révolte, quand j’ai appris que deux de mes violeurs étaient des récidivistes, qui avaient été remis en liberté par la Justice peu de temps auparavant.

Mais j’ai connu le désespoir quand le procès s’est ouvert. Le choc a été presque aussi dévastateur que celui de l’agression.

Les rôles étaient inversés. Tout se passait comme si j’étais moi-même une criminelle : n’était-ce pas moi qui avais séduit mes agresseurs ? N’avais-je pas, par hasard, ressenti un plaisir secret à être violée ?

Pire encore, n’étais-je pas une « privilégiée », alors que mes violeurs venaient d’une cité défavorisée ?

Mon avocat m’a donné un seul conseil : « restez calme »… mais j’ai souvent eu l’impression que la justice en France avait moins d'estime pour les victimes que pour les bourreaux.

On m’a imposé des expertises psychiatriques, des examens psychologiques comme si c’était moi l’accusée. Les moindres détails de ma vie privée et de mon passé ont été disséqués, exposés publiquement, puis repris par la presse.

Au contraire, les « experts » ont reconnu toutes sortes d’excuses à mes violeurs : selon eux, ils avaient fait preuve d’une certaine « intelligence », ils étaient en « déficit affectif », c’étaient des « individus perturbés », ils « manquaient d’assurance »...

La question principale pour les magistrats semblait être de trouver un moyen de les « réinsérer » au plus vite, bien qu’ils n’aient manifesté aucun repentir, ni présenté la moindre excuse sincère.

Mais le pire, c’est que, bien que les jurés d’assise les aient tous condamnés à des peines de 10 ans de prison ou plus...

… la Justice a relâché le premier après deux ans seulement, en 2002 !!!.

Quand mon avocat m’a appris qu’il était en liberté, je n’ai plus osé sortir de chez moi. J’ai commencé à vivre dans la peur qu’il ne me retrouve, et qu’il se venge.

Rapidement, le deuxième est sorti, sans même qu’on prenne la peine de m’en informer.

Aujourd’hui, j’attends avec angoisse la libération, du dernier. Lui non plus, RIEN ne pourra l’empêcher de venir me retrouver.

C’est l’effrayant résultat de l’évolution de notre système pénal ces trente dernières années. De Fourniret à Pierre Bodein, en passant par Francis Evrard ou Francis Heaulme, on ne compte plus les affaires où des psychopathes relâchés ont immédiatement fait de nouvelles victimes.

Nous ne pouvons pas laisser notre système judiciaire continuer à mettre aussi gravement en danger la vie des jeunes femmes de notre pays.

C’est pourquoi je vous demande de remplir le Référendum sur la Justice (
cliquez ici).

C’est le meilleur moyen de déclencher enfin une réforme de fond de notre système judiciaire. Les résultats seront transmis au Président de la République, au gouvernement, aux parlementaires, et aux médias.

J’ai écrit deux livres pour raconter mon effroi, quand je me suis aperçue que la « Justice » remettait dans nos rues des individus aussi dangereux.

Avant que ce drame ne m’arrive, je n’aurais pas pu le soupçonner.

J’ai fait tout ce que j’ai pu pour que cela change : pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy m’a demandé de faire partie de la Délégation aux victimes.

Puis, sollicitée ensuite par Rachida Dati, j’ai accepté des responsabilités au ministère de la Justice. J’ai cru que c’était comme ça que j’allais pouvoir faire une différence.

Mais je me suis vite aperçue qu’aucun changement réel n’aurait lieu tant que des centaines de milliers de Français ne protesteraient pas, tous ensemble, auprès des pouvoirs publics. Et c’est pourquoi je fais appel à vous aujourd’hui pour participer au Référendum sur la Justice, organisé par l’Institut pour la Justice.

Le but de ce Référendum est de réunir des millions de signatures en faveur d’un changement radical de la politique pénale dans notre pays.(
Cliquez ici)

Cet appel a d’abord été lancé par Philippe Schmitt, le père d’Anne- Lorraine, une jeune fille qui s’est fait massacrer dans le RER en novembre dernier, également par un homme condamné peu de temps auparavant pour viol, puis vite relâché.

Devant l’énorme écho qu’il a reçu – plus de 50 000 participants à la première vague de Référendums sur la Justice, en quelques semaines – d’autres victimes de criminels ont décidé de le rejoindre – dont moi-même.

Nous avons compris que nous pourrions démultiplier le nombre de participants et secouer la France entière, en nous unissant.

Mais nous avons besoin de votre voix et de votre soutien, pour acquérir la légitimité face aux pouvoirs publics, qui ne peut venir qu’avec le nombre.

C’est pourquoi nous vous demandons de remplir votre Référendum. De son côté, l'Institut pour la Justice s'organise pour :

- mener des actions d’information et de sensibilisation de l’opinion publique à grande échelle,
- préparer la publication d’un Livre Blanc de la réforme des procédures pénales,
- organiser des interventions dans les médias et auprès des parlementaires et des cabinets ministériels,
- et surtout décupler la diffusion du Référendum sur la Justice, dont l’objectif est de réunir 2 millions de participants pour obliger les pouvoirs publics à agir.

Nicolas Sarkozy nous a déjà reçus, mais nous voulons pouvoir revenir vers lui avec des millions de signatures de soutien.

Philippe Schmitt vient d'être contacté par le chef du cabinet de Rachida Dati ; une délégation de l'Institut pour la Justice sera reçue au ministère, place Vendôme, mardi prochain.

Merci de nous permettre d'arriver avec le maximum de signatures.

En vous remerciant d’avance de votre participation, je vous prie de croire, chère Madame, cher Monsieur, en mon total dévouement à ce combat pour protéger toutes les personnes innocentes et sans défense.

Bien à vous,

Cynthia Sardou

09/12/2008

Anne-Lorraine

Chère Madame, cher Monsieur,

Le matin du 25 novembre dernier, j’attendais ma fille Anne-Lorraine sur le pont qui surplombe les voies à la gare de la Borne Blanche, dans l'Oise. J’étais impatient de la retrouver parce que je ne l’avais pas vue depuis trois semaines. Mais quand le train de 10 h 30 est arrivé, Anne-Lorraine n’est pas descendue.

Ce souvenir me hantera jusqu’à ma mort. Car j’ai appris plus tard que ma fille était bien dans le premier wagon, mourante, incapable de crier au secours. Elle avait reçu trente-quatre coups de couteau d’un homme qui sortait de prison, pour avoir commis un viol quasiment au même endroit en 1995.

En tant que parent ou grand-parent, vous pouvez imaginer le nombre de nuits où ma femme Elisabeth et moi avons revécu, en cauchemar, la scène qui a eu lieu dans ce train, ce jour-là. Anne-Lorraine était l’aînée de nos cinq enfants. C’était une vraie battante. Elle voulait devenir journaliste et s’était donné tous les moyens pour réaliser son rêve. Elle ne se plaignait jamais, elle était toujours riante, toujours de bonne humeur. Sa perte est irréparable.

Mais le jour de son enterrement, Elisabeth et moi nous sommes engagés à ce que son sacrifice ne soit pas vain.

Une année s'est écoulée. Nous avons étudié la question en profondeur et nous sommes aujourd’hui certains que les pouvoirs publics pourraient prendre des mesures pour empêcher que des centaines d’autres femmes et enfants subissent le même martyre.

Mais encore faut-il qu'une forte demande se manifeste de la part des citoyens comme vous.

C’est pourquoi je vous écris cette lettre. Elisabeth et moi vous demandons de participer au Référendum sur la justice.

Il faut que vous sachiez que, pour les parents des victimes de criminels, l’horreur ne s’arrête pas le jour de l’enterrement. Le véritable calvaire commence quand vous réalisez que justice ne pourra que très difficilement être rendue.
Quels que soient les souffrances, les tortures, les actes de barbarie que votre enfant a subis, notre système judiciaire ne permet quasiment plus de donner une juste peine au coupable.

Comprenez-moi bien : je n’éprouve aucune haine à l’égard du meurtrier de ma fille. Je l’ai dit à l’époque et je le répète aujourd’hui. Je ne suis animé par aucun esprit de vengeance.

Mais les faits sont là : Cet homme avait déjà été condamné pour viol avec arme, dans les mêmes circonstances, ce qui lui avait valu d'être condamné à cinq ans de prison en 1996. Mais il avait été relâché après deux ans seulement. Il était revenu vivre à deux pas de sa première victime, sans que celle-ci soit jamais avertie. On lui a laissé toute liberté de décider, un matin, de recommencer.

Aujourd'hui, il a été de nouveau arrêté mais, d'après les lois actuelles, il sera libéré dans à peine quelques années !

A ce moment-là, il reviendra vivre près de chez nous. RIEN n'obligera les magistrats à nous prévenir, ce jour-là. Et il croisera peut-être une autre de mes filles dans le RER. C’est l’effrayant résultat de l’évolution de notre système pénal ces trente dernières années.

Pierre Bodein, condamné à 30 ans de réclusion criminelle en 1994, s’est ainsi retrouvé en liberté dès 2004, ce qui lui a permis de torturer et d’assassiner Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Julie Scharsch, 14 ans, et Hedwige Vallée, avant d’être rattrapé.

Guy Georges n’a été condamné qu’à une année de prison, après une agression sanglante au couteau sur une jeune femme, alors qu’il avait déjà quatre tentatives de meurtre derrière lui. A sa sortie, il a donc pu recommencer, violer et assassiner sept jeunes filles.

Michel Fourniret a été condamné à cinq ans de prison pour une dizaine de viols sur mineurs. Sorti après 3 ans seulement, il a pu commettre huit viols et assassinats supplémentaires.

Francis Heaulme a également eu maille à partir des dizaines de fois avec la Police et la Justice, avant que son cas ne soit considéré comme assez grave pour mériter 30 ans de prison. Mais entre temps, il avait commis 9 meurtres.

Francis Evrard, condamné trois fois pour pédophilie, a été relâché en juillet 2007, ce qui lui a permis presque immédiatement d’enlever Enis, un petit garçon de 5 ans. Il a ensuite évoqué“ une quarantaine d’enfants ”. Mais le magistrat qui l'avait libéré avait lui aussi agi en toute légalité.

Prison avec sursis, remises de peine, libération conditionnelle, semi-liberté, amnisties, liberté surveillée, et, depuis peu, bracelet électronique et même « prison hors les murs » ( !!! ), tout est fait pour diminuer les peines d’emprisonnement.

Malgré la récente loi sur la “ rétention de sûreté ”, le nombre de remises de peine et de libérations anticipées a augmenté de 34 % entre 2007 et 2008.

Pourtant, n’y a-t-il pas au moins une certaine catégorie de criminels que l’on pourrait définitivement écarter de la société ?

Qui a intérêt à ce qu’on relâche les violeurs et les assassins, quand on sait que le nombre de viols et de meurtres avec actes de barbarie a déjà augmenté de 200 % depuis 1981 ?

Mais regardons les choses en face : les citoyens concernés comme vous et moi, ont-ils fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher les pouvoirs publics de relâcher des criminels dangereux ?

Quand leur avons-nous exprimé concrètement notre révolte pour la dernière fois ?

Ce qui m’amène à vous poser la question : êtes-vous prêt à faire un geste aujourd’hui pour faire évoluer notre société vers une meilleure protection des citoyens innocents ? Il est impossible à un homme et à une femme seuls comme mon épouse et moi, de changer le système judiciaire. Mais si vous nous aidez, nous le pouvons.

C’est pourquoi Elisabeth et moi comptons sur vous pour participer au “ Référendum sur la Justice ” organisé par l’Institut pour la Justice.

C’est le meilleur, peut-être le seul moyen de mettre fin à la manière irresponsable dont on traite aujourd’hui les criminels dans notre pays.

Vous trouverez sur ce Référendum neuf questions sur des réformes qui pourraient passer immédiatement et épargner de nombreuses vies innocentes.

Ces réponses seront adressées aux médias, aux parlementaires, et à Nicolas Sarkozy. Il nous a déjà reçus, mais nous voulons pouvoir revenir avec 500 000, 1 000 000 ou même, si c’est possible, 5 000 000 de Référendums.

Avec votre participation à ce Référendum, nous déclencherons un soulèvement qui obligera les pouvoirs publics à réagir.

D’avance, je vous remercie de tout ce que vous pourrez faire pour soutenir notre mouvement. Faites-le pour ma fille Anne-Lorraine, pour toutes les jeunes filles qui se sont fait assassiner comme elle et, plus important encore, pour toutes les futures victimes que nous protégerons grâce à notre action.

Avec tout mon dévouement,

06/12/2008

Et si V. de FILIPPIS n’avait pas été journaliste !

 

Etre quelqu’un de connu peut attiser le zèle de certains.

Et appliquer les méthodes « traditionnelles » sur une personnalité apparaît normal au titre de l’équité devant la loi, mais peut aussi s’avérer dangereux et créer le tollé qu’on voit aujourd’hui.

Or, c’est l’application de la procédure. La ministre de la Justice l’a elle -même rappelé.

Alors, faut-il vraiment regretter cet incident ?

Oui, au regard du respect de l’individu et surtout de ses jeunes enfants devant lesquels la scène a eu lieu. Il ne s’agissait que d’un citoyen poursuivi pour diffamation et n’ayant pas répondu aux convocations de la justice.

Non, si on y voit l’intérêt que ces procédés soient revus.

N’oublions pas qu’hier, on libérait un violeur récidiviste pour une erreur d’écriture.

Cette affaire est hors de proportion avec les faits reprochés.

Et puis, toutes les plaintes en diffamation ne sont pas entendues. J’en sais quelque chose…

Dominique BAUD

04/12/2008

Le service minimum à l'école aurait-il vécu?

 

greve.1174378090.jpgHier, le Ministre de l’Education Nationale, M. DARCOS, annonçait l’arrêt des procédures engagées contre les maires de petites communes n’ayant pas pu mettre en place le service minimum d’accueil (SMA), lors de la grève des enseignants du 20 novembre.

Mais il a aussi ajouté que « seules les communes prêtes à faire tous les efforts pour appliquer la loi sont concernées et que l’Etat maintiendra les actions contentieuses pour les communes qui ont manifesté explicitement leur intention de la pas appliquer la loi républicaine »

C’est le triste constat d’une loi qui ne peut pas être appliquée.

Dommage, car à mon avis, le principe même de mettre en place un service minimum d’accueil à l’école en cas de grève des enseignants était une heureuses initiative.

Mais, dans un état de droit, un ministre ne peut avoir des exigences sélectives dans l’application de la loi.

La loi doit-être respectée par tous, et si ce n’est pas possible, elle doit-être modifiée.

Je me suis déjà exprimée sur ce sujet. Le service minimum d’accueil à l’école est nécessaire, mais il doit être assuré par les enseignants.

A qui viendrait-il à l’idée, par exemple, en cas de grève des infirmières, de les remplacer par du personnel du service d’accueil.

Les exigences du service minimum à l’école, doit s’appliquer comme celui dans les transports, c’est à dire assuré soit par du personnel non gréviste qualifié, soit réquisitionné pour la circonstance.

Dominique BAUD

01/12/2008

Toujours éligible…

 

Président de la Région Ile de France, et bien que reconnu coupable de « prise illégale d’intérêts », et condamné en appel à six mois de prison avec sursis et 60.000 euros d’amende, pour avoir poussé le Conseil Régional à passer contrat en 2002 et 2003, avec trois sociétés de communication dont son épouse était salariée, Jean-Paul HUCHON pourra briguer un troisième mandat.

La cour d’appel de Paris a annulé la peine d’inéligibilité à laquelle il avait été condamné en première instance.

« …aucun préjudice pour la région ni enrichissement personnel… » Alors !

Le Parisien, samedi 22 novembre 2008