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27/03/2010

Régionales : il manque un parti conservateur

23 Mars 2010 | Roland Hureaux

www.libertepolitique.com

La baisse sans précédent du taux de participation aux élections régionales de 2010, surtout au premier tour, n’exprime pas seulement le recul du civisme ou le dégoût des urnes. Il résulte aussi, pensons-nous, de l’insuffisance de l’offre politique. Bien qu’une bonne dizaine de listes se soient proposées au suffrage dans chacune des régions, un des principaux courants politiques français, voire le principal, n’était pas présent dans la compétition et cela seul suffit peut-être à expliquer l’abstention.

Le grand absent est le courant que l’on qualifiera de conservateur mais qu’on pourrait aussi bien appeler la droite modérée ou la droite « calme », voire les modérés tout court, avec tout ce que ce mot signifie de pondération, de mesure, de prudence, mais aussi de tenue et, pourquoi ne pas le dire ? de « force tranquille ».

Pourquoi ce courant est-il important ?

Parce que sous différentes formes, légitimisme, orléanisme, bonapartisme, républicanisme modéré (« La République sera conservatrice ou ne sera pas » – Gambetta), radicalisme apaisé, « indépendants et paysans » et même gaullisme, en particulier dans la version pompidolienne, ce courant gouverne le plus souvent la France depuis deux siècles.

Ensuite parce qu’on ne fait pas la révolution tous les jours. La plupart des révolutionnaires s’assagissent et l’esprit conservateur finit par imprégner tous les partis de gouvernement, même issus de la gauche. La vocation immémoriale du gouvernement n’est-elle pas de maintenir les institutions ? « Je maintiendrai » n’est pas seulement la devise du royaume des Pays-Bas, elle est la première mission de tous les pouvoirs. Être « calme » est un attribut antique de la souveraineté : ne parle-t-on pas de « calme olympien » ?

Or le courant conservateur, osons le dire, était absent des dernières élections ! La gauche a proposé une offre très diversifiée, celle de la droite s’est résumée pour l’essentiel à l’UMP et au Front national — deux formes de droite dont aucune n’incarne aujourd’hui la modération : d’un côté la droite excitée, ultra-réformatrice, qu’incarne Sarkozy et de l’autre cette autre forme de droite excitée qu’est l’extrême-droite.

En d’autres temps, la modération eut pu être représentée par le MoDem mais celui-ci a tant donné l’impression de rejoindre la gauche que les modérés ne se sont plus reconnus en lui. D’autant que la mouvance centriste est largement identifiée à la construction européenne, laquelle s’est transformée au fil des ans en une machine à produire sans cesse des réformes qui déstabilisent des institutions fondamentales, pas seulement les services publics.

Faute de trouver une option qui lui corresponde, une partie du bloc modéré, lequel représente sans doute bien plus que les 15 % d’abstentionnistes du premier tour, est restée chez elle.

Peu de réformes, mais des bonnes

On objectera que si la droite officielle, celle qui gouverne aujourd’hui, faisait droit à cette tendance conservatrice, la France s’enfoncerait dans la sclérose, se laisserait distancer dans l’« impitoyable » compétition internationale à laquelle notre pays est confrontée.

Cela n’est pas certain du tout. Les réformes vraiment nécessaires pour accroître la compétitivité internationale de la France sont en nombre limité : un encouragement intelligent à la création d’entreprise et à la recherche, un meilleur financement bancaire des PME (qui passe par une réforme des banques) et aussi la « TVA sociale », seul substitut à une sortie de l’euro.

Cette adaptation n’implique nullement de s’attaquer à la Constitution, à la commune, au département, au baccalauréat, aux grandes écoles, à la gendarmerie, aux grands corps de l’État, au juge d’instruction, au dimanche, soit à la plupart des repères fondamentaux des Français. Pas même non plus au statut de la fonction publique à condition qu’on sache contrôler les effectifs de fonctionnaires : quinze ans de « modernisation de l’État » n’ont rien fait pour empêcher la grave dérive des finances publiques, au contraire. La sécurité est certes un objectif difficile mais elle ne passe sûrement pas par le réforme de la carte judiciaire, ni l’amélioration de l’enseignement par le « lycée à la carte ».

Les vrais conservateurs savent qu’une bicyclette ne marche bien que si la partie mobile s’appuie sur un cadre fixe. Plus le cadre fixe est stable, plus il est possible de pédaler vite.

Pour améliorer la marche du pays, peu de réformes bien ciblées et allant au fond des choses suffisent. Elles ne doivent pas tout chambouler, seulement améliorer à la marge une société où tout n’est pas aussi mauvais et inefficace qu’on le dit, conforter et non saper les institutions.

Le rythme des réformes de la première partie du quinquennat et surtout leur caractère brouillon voire inutile ont donné le tournis aux conservateurs, nombreux dans ce pays, d’autant que le but de ce réformisme à l’accéléré semblait être moins l’amélioration des choses qu’une forme de communication sur le thème « nous avons un gouvernement volontaire », voire de fuite en avant.

Cette opinion modérée qui ne se reconnaît ni dans la gauche, ni dans l’extrême-droite ne s’est pas reconnue non plus, cette fois, dans le parti du Président : elle s’est retirée sur l’Aventin. Il est probable qu’elle y restera si, par-delà le réajustement ministériel, les méthodes de gouvernement, contraires non seulement aux traditions de la droite mais à la volonté de la majorité des Français et en définitive à la véritable efficacité, ne sont pas entièrement révisées.

26/03/2010

C’est plus ce que c’était le 15ème !!!

 

Après quelques journées très chargées, j’ai un peu négligé ce blog.

Me revoilà avec les résultats du 2ème tour des élections régionales dans le 15ème arrondissement.

Dans notre arrondissement, la droite est encore légèrement devant, mais pour combien de temps ?

Alors, que feront « nos » deux députés en 2012 ? Continueront-ils à rejeter, à ignorer, des alliés de droite, certes pas toujours disciplinés mais forts de leurs convictions ou feront-ils un autre choix ?

Car sinon, le risque est grand, notamment dans la 13ème circonscription, de se réveiller au lendemain du 2ème tour avec un élu de gauche.

Et…Tout cela ne se décrète pas à 8 jours du 1er tour, mais bien en amont…

Espérons que le bon sens l’emportera.

Dominique Baud

2ème tour, le 21 mars 2010

Inscrits 132.520

Abstentions 61.082 (46,09%)

Votants 71.438 (53,91%)

Blancs ou nuls 2.814 (2,12%)

Exprimés 68.624 (51,78%)

Ont obtenu

Valérie Pécresse 36.613 (53,35%)

Jean-Paul Huchon 32.011 (46,65%)

Et 2ème tour en 2004

Inscrits 128.077

Votants 87.017 (67,94%)

Blancs 1.851 (2,13%)

Exprimés 85.166 (97,87%)

Avaient obtenu

Huchon (PS) 34.453 (40,45%)

Cope (UMP) 45.779 (53.75%)

Le Pen 4.934 (5,79%)

20/03/2010

Avant…Entre deux tours…En attendant après…

RMC, 18 mars 2010, Eric Besson : «  Répondre aux attentes du peuple, c’est ce qu’est sensé faire, quelqu’un qui aime la politique… »

18 mars 2010, "Les Français retrouvent le bulletin de vote socialiste quand nous sommes enfin unis, et non pas retournés vers notre nombril, de façon individualiste : Martine Aubry.

RMC, 17 mars 2010 : Xavier Darcos : « …Les élections n’auraient été un échec que si 55% des français n’avaient pas voté… »

RTL, 16 mars 2010, Christine Lagarde : « Ses deux fils n’ont pas voté… » … « on n’y comprend rien aux régions ».

France Info, 15 mars 2010 : Xavier Darcos : « Quand on veut sanctionner, on vote contre, on ne reste pas chez soi…»

12 mars 2010 : "Il n'y a pas de pause pour les Français qui souffrent" :François Hollande.


8 mars 2010 : Les "divisions que l'opposition va connaître pour faire les listes [en vue du second tour, ndlr] en 48 heures feront des dégâts, il n'y aura pas de reports de voix car un plus un, ça ne fait pas deux". Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.

"Il y a des gestes qui ne sont pas loyaux". François Bayrou (Mouvement démocrate) a propos de la participation de sa vice-présidente Corinne Lepage (Cap 21), à un meeting de Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie).

"Les Verts et le Parti socialiste font preuve d'une indécence sans bornes à se partager les présidences de régions, avant même que les électeurs n'aient voté". Frédéric Lefebvre (UMP), à propos des sondages favorables à la gauche.


"Si grand chelem il y a, je crois qu'on le devra surtout aux candidats dans les régions plutôt qu'à Martine Aubry! Ce ne sera pas sa victoire". Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de Lyon.

"Cette campagne, c'est la mienne, l'équipe c'est la mienne, le projet c'est le mien et le résultat sera le mien" : Valérie Pécresse.


"Vous serez le plus beau des présidents" (Une visiteuse du Salon de l'agriculture en direction de Dominique de Villepin)

16 février 2010 : "Si les déchets nucléaires disparaissaient aussi rapidement que le MoDem arrive à se faire disparaître, le problème du nucléaire trouverait des solutions assez rapides" (Daniel Cohn-Bendit)

8 février 2010 : "Je pense que les électeurs vont réserver des surprises à Mme Aubry" (François Fillon, Premier ministre, répondant au Premier secrétaire du PS quant à son rêve de voir "une carte des régions toute rose")

17/03/2010

Elections régionales dans le 15ème arrondissement

 

1er tour, le 14 mars 2010,

Inscrits 132.519

Abstentions 65.451 5(49,39%)

Votants 67.068 (50,61%)

Blancs ou nuls 1.085

Exprimés 65.983 (49,79%)

Ont obtenu

Valérie Pécresse 24.923 voix (37,77%)

Jean-Pierre Mercier 210 voix (0,32%)

Marie-Christine Arnautu 4.271 voix (6,47%)

Cécile Duflot 10.451 voix (14,84%)

Alain Dolium 2.851 voix (4,32%)

Jean-Marc Governatori 698 voix (1,06%)

Pierre Laurent 2.299 voix (3,48%)

Axel de Boer 1.214 voix (1,84%)

Jean-Paul Huchon 15.643 voix (23,71%)

Nicolas Dupont-Aignan 2.349 voix (3,56%)

Olivier Besancenot 991 voix (1,50%)

Almamy Kanoute 83 voix (0,13%)

Et 1er tour en 2004

Inscrits 128.090

Votants 82.375

Blancs 1.436

Exprimés 80.939

Avaient obtenu

Bay (MNR) 551 voix (0,68%)

Le Pen 6.403 voix (7,9%)

Huchon (PS) 24.446 voix (30,20%)

Laguillier 1.734 voix (2,14%)

Buffet PC) 2.512 voix (3,10%)

Cope (UMP) 25.641 voix (31,68%)

Santini (UDF) 18.306 voix (22,62%)

Pellegrin 1.346 voix (1,66%)

De quoi s’inquiéter pour certains et de quoi se réjouir pour d’autres…

Mais quelles leçons en tireront-ils ?

Attendons les résultats du 2ème tour.

Dominique Baud

12/03/2010

Décidemment…

Il est temps que nous passions à l’après régionales.

Ce ne sont plus des campagnes d’idées, de convictions et de propositions que nous vivons, ce sont des guerres fratricides où on espère gagner en insultant son voisin.

C’est sans limite, on accuse, on diffame, et voilà maintenant que, parce trop c’est trop, la justice s’en mêle.

Mais, on ne peut tout excuser sous couvert de l’affrontement politique.


Il va bien falloir un jour, que quelqu’un rende à la politique ses lettres de noblesse.

Dominique Baud

 


« JUSTICE - Le député et tête de liste UMP aux régionales dans le Val-d'Oise a été reconnu coupable de diffamation envers Michelle Saban, candidate PS dans le Val-de-Marne...

«Le tribunal a estimé que les propos de M. Poniatowski étaient diffamatoires.» Jean-François Moreau, l'avocat de Michelle Sabban a annoncé à 20minutes.fr que le député et tête de liste UMP aux régionales dans le Val-d'Oise a été condamné, ce vendredi, à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à sa cliente, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France. A son propos, il avait affirmé qu’elle avait été condamnée pour «emplois fictifs».

«Ma cliente est satisfaite car elle a été blessée par ces propos», a déclaré l'avocat à 20minutes.fr. Des propos qu'Axel Poniatowski avait glissé dans un communiqué où il évoquait le passé judiciaire d'Ali Soumaré, qui a de son côté porté plainte contre X.

«Bonne foi»

Contacté par 20minutes.fr, l'avocat d'Axel Poniatowski a annoncé que son client «lui avait demandé de faire appel». Axel Poniatowski, «a toujours été de bonne foi», précise l'avocat.

Michelle Sabban a réclamé mardi devant le tribunal de Créteil 50.000 euros de dommages et intérêts. Rappelant que sa cliente avait été relaxée en 2003 dans une affaire d'emplois fictifs, Jean-François Moreau a estimé qu'Axel Poniatowski avait commis un «amalgame déloyal» et qu'il ne pouvait s'être trompé «de bonne foi».

Laurent Devolvé, avocat du député UMP avait lui réfuté toute «intention de nuire» et estimé que les déclarations de son client relevaient de l'affrontement politique. L'avocat de Michelle Sabban avait cependant dénoncé des «méthodes blessantes» et des déclarations «erronées», «de nature à fausser le scrutin des régionales». »

Julien Ménielle

20 minutes.fr 12 mars 2010

25/02/2010

Une réponse à Xavier Bertrand...

Dans le figaro, ce dernier déclarait :

« J'ai les candidats, je veux les électeurs"

Xavier Bertrand a été très clair avec Philippe de Villiers.

Le secrétaire général de l'UMP a accepté d'ouvrir les listes de la majorité présidentielle au Mouvement pour la France. Mais il attend, en retour, une plus grande implication de ce parti dans la campagne des régionales.

Ce message s'adressait aussi aux chasseurs de CPNT.

Après avoir publié le communiqué de CPNT pour l’Ile de France, voici un Communiqué de Presse de la Fédération du Nord du MPF, qui répondra à Xavier Bertrand.

Et c’est sans compter les nombreuses autres régions qui pourraient communiquer les mêmes réponses, pour les mêmes raisons…

Communiqué de Presse, le 23.02.2010 

Elections régionales

Le MPF a rejoint le Comité de Liaison de la Majorité Présidentielle en septembre 2009 parce qu’il a vocation à participer à l’action de la majorité, en particulier pour les prochaines élections régionales de mars 2010.

Un accord a été négocié au niveau national pour la représentation de notre mouvement sur les listes départementales.

Pour le département du Nord qui nous concerne, nous estimons que cet accord n’est pas équitable :

- parce qu’il n’a pas tenu compte de nos propositions de candidatures présentées aux instances régionale et départementale de l’UMP, et acceptées par elles :

o Yves BAUW, non-voyant ayant su dépasser son handicap par un engagement fort dans les activités politiques et associatives, président départemental du MPF, conseiller municipal du groupe majoritaire de Lambersart, responsable de nombreuses associations, proposé en 1ère partie de la liste

o Jacques BOURREZ, ingénieur retraité, secrétaire départemental du MPF, conseiller municipal de Loos, ancien conseiller régional, proposé en fin de liste

- parce que ces candidats auraient été refusés par la tête de liste centriste Valérie LETARD, au prétexte qu’ils étaient au FN lors d’un précédent millénaire ; cette ancienne appartenance au FN serait-elle le seul crime encore puni en France d’une peine définitive ?

- parce qu’il n’est pas acceptable qu’une autre formation décide pour nous du choix de nos candidats

- parce que la seule 40ème place concédée au MPF sur la liste du Nord, manifeste le mépris réservé à l’aile droite de la majorité présidentielle quand on fait la part belle à son aile gauche et à des personnalités de gauche ralliées pour l’occasion

Cet accord qui n’est pas satisfaisant pour le département du Nord, ne nous semble pas satisfaisant non plus pour la plupart des autres régions françaises.

Face à ce marché de dupes, nous avons le devoir de dire à nos adhérents et à nos sympathisants que nous nous désolidarisons totalement de la liste conduite par Valérie LETARD dans le département du Nord.

Yves BAUW Jacques BOURREZ

Président départemental du MPF -59 Secrétaire départemental du MPF – 59

 

Dominique Baud

24/02/2010

Le plus grand ennemi de la politique

Le désintérêt voire même le dégoût des français pour la vie politique est une regrettable évidence aujourd’hui.

On peut trouver de nombreuses raisons à cela : le défaut de crédibilité de nos gouvernants quels qu’ils soient qui passent leur temps à promettre quelque chose et à faire exactement l’inverse, les réformes qui sont entreprises, les lois qui sont votées mais dont on ne publie pas les décrets d’application, sont deux exemples qui me viennent à l’esprit.

Nous vivons une crise de confiance où l’appel du pouvoir et du gain prime sur les convictions et la sincérité.

Le résultat, un sondage qui indique qu’aux prochaines élections régionales, seuls 54% des français ont l’intention d’aller voter.

Un remède à cela, changer les politiques… Oui, mais pas facile. Tout est noyauté par de grands partis qui monopolisent la place et dans un système où la représentation des partis plus petits est un vrai problème.

J’en ai un autre, mais qui osera le proposer et surtout, qui oseront le voter : reconnaître une fois pour toutes le vote BLANC, comme un vote comptabilisé.

Et, ne valider les résultats d’une élection que si les votes blancs restent inférieurs à 30%. Le vote blanc remplacerait ainsi plus efficacement l’abstention car il adresserait un message ayant de vraies conséquences.

A suivre…

Dominique Baud

12/02/2010

jusqu'où

Port_du_voile_integral_mission_dinformation_pa.jpg.jpgIl y a huit mois, Mahinur Özdemir devenait la première députée voilée d'Europe en accédant au Parlement régional de Bruxelles.

Il y a quelques semaines, Olivier Besancenot présentait une de ses candidates aux régionales en insistant sur le fait qu’elle porte le voile. Et il faut entendre la dame pour comprendre combien elle est laïque et combien elle aime notre pays.

Il y a quelques jours, des petits malins attaquaient une banque, masqués par une burqa !

C’est à vous pour d’autres tristes constats…

Jusqu’où faudra t-il que nous soyons nargués pour réagir.

A c’est vrai, j’oubliai. Les élections régionales sont dans un mois. Pas de vague… Chut….

Dominique Baud

23/01/2010

Bonne nouvelle : « Paris n'est pas une machine à recycler des anciens ministres ou secrétaires d'Etat »

INFO FIGARO.FR - Bernard Laporte met sa carrière politique entre parenthèses. Selon le porte-parole de Valérie Pécresse pour les régionales en Ile-de-France, Frédéric Valletoux, l’ancien secrétaire d’Etat aux sports ne sera pas candidat, préférant finalement ne pas s’engager dans cette élection.

Bernard Laporte faisait planer depuis plusieurs mois
le mystère sur son éventuelle candidature au scrutin, acceptant d’abord une place sur la liste UMP en Aquitaine, avant de se rétracter pour tenter de se rapprocher de l’Ile-de-France. «J'ai une maison à Arcachon, mais je vis à Paris. L'Ile-de-France, ce serait plus cohérent pour moi», s’était-il justifié. Depuis, l’ancien entraîneur de rugby refusait catégoriquement toute question sur le sujet.

Son parachutage sur une des listes franciliennes de la majorité n’était pas franchement souhaité par les responsables locaux du parti présidentiel. «Bernard Laporte n'a jamais traité des problèmes des Parisiens, jamais il ne nous a rencontrés, jamais il n'a participé aux réunions... avait lancé le patron de la fédération UMP de la capitale, Philippe Goujon. Je ne vois pas ce qu'il pourrait apporter. Paris n'est pas une machine à recycler des anciens ministres ou secrétaires d'Etat». Et une candidature en Seine-Saint-Denis ou dans les Hauts-de-Seine n’était pas davantage souhaitée.

Bastien Hugues (lefigaro.fr)
18/01/2010 |

18/01/2010

Où est la vérité dans tout cela ?

Valérie Pécresse, chef de file UMP aux régionales en Ile-de-France, peine à boucler sa liste à Paris, où le géographe Jean-Robert Pitte et le délégué interministériel à l'Outre-mer Patrick Karam, seraient en balance pour la 2ème place, selon des sources concordantes UMP.

L'UMP, alliée au Nouveau centre et à des petites formations, mise sur 12 ou 13 places éligibles à Paris.

Pour la deuxième place derrière la tête de liste Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Mme Pécresse hésiterait toujours entre M. Pitte, et M. Karam, guadeloupéen, qui a la capacité, pense-t-il, de ramener de nombreux suffrages ultra-marins. 600.000 originaires d'outre-mer vivent en Ile-de-France.

Interrogé aujourd'hui, M. Karam ne semblait plus croire en ses chances.
Sont pressentis plusieurs conseillers de Paris UMP: Pierre-Yves Bournazel, poulain de Philippe Goujon et Jean-François Lamour, élu du XVIIIème (4ème place), Jean-François Legaret, maire du Ier arrondissement (6ème), Jean-Pierre Lecoq, maire du VIème (8ème) et Vincent Roger, élu du IVème (12ème place).

La dixième place de la liste serait accordée à un Nouveau centre, Mustapha Saadi, conseiller régional sortant de Paris.

Mme Pécresse a une nouvelle difficulté depuis une réunion d'investiture infructueuse mardi, avec la candidature de dernière minute du président du Mouvement des jeunes populaires Benjamin Lancar, poussé notamment par le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand. M. Legaret ou M. Lecoq pourrait en faire les frais. La maire UMP du XVIIème arrondissement Brigitte Kuster sera comme prévu numéro trois.

La cinquième place devrait revenir à la directrice de cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet, Marie-Claire Daveu, la septième à la centriste Edith Cuniache-Gallois, conseillère de Paris, élue du XIIIème arrondissement, la neuvième à Véronique Bensaïd, conseillère parlementaire à la Banque de France et membre du Parti progressiste d'Eric Besson .

La 11ème reviendrait à Géraldine Poirault-Gauvin, conseillère de Paris, élue du XVème dont le maire est M. Goujon.

La 13ème serait attribuée à Céline Boulay-Esperonnier, conseillère de Paris, élue du XVIème.

Le groupe UMP au conseil régional sortant compte sept élus à Paris, le Nouveau centre 2 (PS 12, Modem 3, Verts 8, PCF 3, PRG 2, MRC 2, FN 0, extrême-droite 2).

Jean-Luc Romero, élu UMP en 2004, passé au PRG, est en 2010 candidat sur la liste de Jean-Paul Huchon (PS)

AFP 14/01/2010

17/01/2010

Régionales..... Un article révélateur!

Régionales : le casse-tête de Pécresse pour les listes UMP

icone des tagsUMP, Valérie Pécresse, Benjamin Lancar, Ile de France, Politique

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Par Public Sénat

le 15/01/2010 à 18:36, vu 257 fois, 1 nombre de réactions

Info d'un d’un média invité par la rédaction du Post.

Le plus difficile pour un parti n’est pas toujours de battre l’adversaire. Mais de se battre avec les siens. Car la composition des listes réserve toujours son lot de sueurs froides et de tensions. L’UMP ne coupe pas à la règle, notamment en Ile-de-France. « Il faut faire rentrer 200 millilitres dans 100 ! », résume à Public Sénat Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris et député-maire du XV arrondissement.

C’est en Seine-Saint Denis que la situation est la plus conflictuelle. Le département est en proie aux « querelles intestines » entre la tête de liste départementale Patrick Toulmet et le patron local du parti majoritaire Eric Raoult, explique un élu UMP connaisseur des enjeux locaux. Conséquence de « ce jeu de pouvoir et de poste » : « les 10 premiers de la liste n’ont toujours pas été arrêtés », explique cet élu. « C’est du lourd. L’affrontement est total », renchérit un autre responsable UMP francilien.

A Paris, ce n’est guère plus facile. « Ce n’est pas un match de boxe », rassure le maire du XVe. Il ne nie pas des « discussions » et des « contraintes » variées à gérer. « Chacun à les siennes. Pour moi l’objectif est qu’il y ait un maximum d’UMP parisiens représentatifs. Valérie Pécresse (tête de liste régionale, ndlr) peut en avoir d’autres, comme trouver de la place pour les partis associés (MPF de Philippe de Villers, Parti chrétien démocrate de Christine Boutin, ndlr). Moi ce n’est pas mon affaire », tranche-t-il, tout en soulignant « travailler en confiance » avec la ministre : « On n’est pas borné ».

« Le truc le plus pénible dans une campagne, c’est de faire les listes ! »

Mardi dernier, la réunion de la commission d’investiture du parti, en présence du secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, n’a pas permis de valider les listes départementales proposées. A Paris, la composition coince également sur le cas de Benjamin Lancar, président des jeunes pop (les jeunes de l’UMP). Xavier Bertrand verrait bien le jeune militant adepte de lip dub en position éligible. Tout le monde n’est pas aussi clairement de cet avis : « Actuellement il n’a pas de place sur la liste », explique Philippe Goujon. Il ajoute : « Ça fait partie des contraintes qui se posent à un autre niveau. C’est une contrainte de l’UMP ». Autrement dit, c’est le local contre le national.

Benjamin Lancar explique avoir « fait acte » de candidature « pour aider Valérie Pécresse ». Un peu trop tard peut-être ? « C’est vrai », lâche Philippe Goujon. Qui là aussi, se dit « ouvert » : « Tout est possible, il peut même être dans un autre département ». Benjamin Lancar souligne lui son enracinement parisien et sa présence sur les dernières listes des municipales et des européennes dans la capitale. «S’il est sur la liste, c’est forcément à la place d’un autre », fait valoir le patron parisien de l’UMP.

Tout devra être bouclé à la fin du mois. En cas de blocage, les protagonistes pourront toujours en référer à Nicolas Sarkozy, qui ne reste jamais loin des affaires de l’UMP. « Le Président ne l’a pas caché, il garde un œil attentif sur tout cela. Ce n’est pas lui qui fait les listes. Sur Paris il ne nous a rien demandé. Mais il aura son mot à dire », confirme Philippe Goujon. Qui ajoute : « Le truc le plus dur dans une campagne, l’épreuve la plus pénible, c’est de faire les listes ! ». Reste tout de même à gagner l’élection.

François Vignal

05/01/2010

Dommage… Et cela s’est passé dans le XVème

Invitée par Anne Hidalgo, le 16 décembre dernier à l’inauguration de sa permanence pour les élections régionales en présence de Jean-Paul Huchon, dans le 15ème arrondissement, je n’ai par20091019carte-des-regions-en-2004.jpg contre pas été conviée, le mercredi précédent, à l’inauguration de son siège de campagne, par Valérie Pécresse, toujours dans le XVème, qui plus est, dans mon quartier, dans l’arrondissement dans lequel je vis depuis plus de 25 ans, à savoir sur la péniche l’Equité, à quai devant les jardins André Citröen

Le 16 décembre je n’ai pu m’y rendre, animant, dans le cadre de la préparation de ces mêmes élections régionales, une commission sur les transports.

Et si j’avais pu m’y rendre, cela n’aurait pas en qualité d’alliée politique, mais pour répondre à une invitation faite personnellement par quelqu’un, qui, quoique restant une adversaire politique, n’en demeure pas moins quelqu’un qui me respecte, qui reconnait le travail que j’ai fourni et continue à fournir pour le 15ème arrondissement, pour Paris et pour notre pays, quelqu’un qui reconnait la sincérité de mes convictions. Je tiens donc à ce titre à la remercier publiquement de son invitation.

Le 9, et dans le cadre de notre contribution au comité de la majorité présidentielle, invitée, je serais venue et accompagnée de ceux qui avec moi, représentent les voix qui pourraient contribuer à faire basculer la région… C’est bien l’enjeu, non ?

Souvenez vous, à Rambouillet, Jean-Frédéric Poisson a gagné…Oui, mais avec 5 voix d’avance seulement.

Pour mémoire, la carte des régions de France. 22 régions, 20 à gauche et 2 à droite.

Avec 2010, nouvelle année, nouvelles méthodes. J’ai bon espoir, pour nos idées, pour la Fance.

Dominique Baud

02/07/2009

Et si c’était vrai….

 

…. Les candidats aux Européennes élus siègeront….

Après un départ prévu en mai, Rachida Dati est finalement restée ministre jusqu’au lendemain des élections européennes.

Punition… Promotion…. Chacun jugera..

Mais après avoir peut-être accepté son sort et déclaré à la presse (Le Parisien) « je serai un député européen de proximité », tout en regrettant «  de ne pas avoir passé un après-midi entier avec sa fille depuis son accouchement… » Voilà qu’on lit qu’elle a des velléités de se présenter aux régionales et qu’elle aurait déjà commencé des négociations avec Valérie Pécresse.

Et si c’était vrai…

Et si demain, élue à la région, elle démissionnait de son mandat d’Elue Européen, continuerez vous à avoir confiance, d’une part en ce qu’on vous dit et d’autre part dans les convictions de ceux que vous avez élus.

Et oui, vous qui avez voté pour l’UMP, mais aussi vous, qui n’avez pas voté, vous avez donné le pouvoir à des gens tellement sincères qu’ils démissionnent sitôt élus.

Le prochain scrutin sera le 9 mars 2010, 1er tour des élections régionales. Pensez-y avant de voter ou de vous abstenir.

« Pour changer les choses, il faut aussi changer les gens »

Dominique BAUD

24/03/2009

La bataille des régionales ne fait que commencer…

valerie-pecresse.jpgNous connaissons maintenant le gagnant des primaires de l’UMP. Valérie Pécresse est arrivée en tête avec, sur 48,08% de votants, presque 60% des voix. Elle conduira donc la liste des régionales pour l’UMP en mars 2010.

Ce que nous ne savons pas encore, c’est le nombre et le nom des candidats qui malgré tout et d’ici à mars prochain, décideront aussi de conduire une liste. Car enfin, une bataille comme celle-ci et je n’en ai vu que des bribes, laisse automatiquement des traces.

C’est ainsi que certains se sont octroyés des droits qu’ils refusaient à d’autres.

Jean Sarkozy « a rappelé à l’ordre Jean François COPE », lorsque ce dernier a osé afficher officiellement son soutien à Valérie Pécresse. Et ce pendant que lui-même s’autorisait à un hommage appuyé à Roger Karoutchi qui en disait long sur ses intentions.

Quant à nos deux députés du XVème arrondissement, dont l’un est aussi Maire de l’arrondissement… et aussi, Président de la Fédération UMP de Paris, ils se sont aussi déclarés pour la candidature de Roger Karoutchi.

Seront-ils maintenant les premiers à féliciter Valérie Pécresse ?

Je suis contente pour elle. Cette bataille a du être difficile, mais pour gagner maintenant, il lui faudra choisir : candidate ou ministre.

C’est à mon avis « le prix à payer » pour espérer gagner…

Dominique BAUD

24/02/2009

Elections Régionales Ile de France : Primaires au point mort?

La préparation des primaires de l’UMP aux élections régionales a beaucoup fait parlé d’elle depuis des mois.

Mais voilà. Il faut maintenant empêcher les esprits de s’échauffer, inciter les soutiens des deux candidats restant en ligne à se calmer….

Et si un des candidats pouvait abandonner, ce serait tellement plus simple….

Un premier pas, l’UMP, soutenue par l’Elysée… a décidé de suspendre les débats entre candidats.

Un deuxième pas, Valérie PECRESSE a déclaré sur radio J qu’elle mettait « entre parenthèses » sa campagne en vue de la primaire pour les régionales en Ile de France, sans formellement y renoncer.

Ces informations conduisent à plusieurs questions :

-Pourquoi poursuivre ces mascarades de démocratie ? On se souvient des primaires à Paris, de la commission d’investiture pour les législatives qui n’a pas reçu les candidats avant de procéder aux nominations

-Est-ce le bon choix que de permettre à des ministres en fonction, de se lancer dans une campagne électorale ?

Vous connaissez mon point de vue, mais je vais tout de même le répéter :

Oui à la vraie démocratie y compris dans les partis politiques, y compris pour désigner les candidats et les têtes de liste, mais en leur donnant les mêmes moyens et toujours la possibilité de débattre.

Non aux ministres candidats. Ministre est un emploi à plein temps et sa fonction ne peut supporter sans dommage une campagne électorale. Je sais malheureusement que ce que je dis ne sert à rien puisque déjà aux prochaines élections européennes, ce sont les ministres qui occuperont presque partout les premières places dans les listes de l’UMP, et d’autres élus les places suivantes, même s’ils doivent ensuite démissionner de l’un de leur mandat pour cause de cumul, au mépris total du vote des électeurs.

C’est bien sûr aussi le meilleur moyen de renouveler la classe politique…

Et pourtant, le Président de la République lui-même l’a dit. Pas plus de deux mandats pour lui… Il a affirmé qu’il était à la portée de bon nombre de le remplacer.

Mais qu’attend t-on alors pour permettre un vrai renouvellement de la classe politique en limitant le nombre de mandats dans le temps, en imposant une limite d’âge, en interdisant à un élu déjà titulaire de deux mandats de se présenter à un troisième (pour démissionner ensuite de l’un d’eux pour cause de cumul…), en exigeant des temps de présence et un bilan à tous ceux qui exercent un mandat politique.

Des mesures qui auraient du faire partie de la réforme constitutionnelle de l’été dernier et lui aurait donné alors toute sa substance.

Dominique BAUD

27/01/2009

Secret de polichinelle…

verite.thumbnail.jpgRoger KAROUTCHI dévoile son homosexualité. C’est la première fois qu’un ministre en exercice dévoile ainsi….

Pourquoi ? Et pourquoi aujourd’hui ? Marquer votre sincérité vis à vis de vos électeurs…? Espérer de gagner les voix des militants homosexuels de l’UMP?

Que penser de ceux qui vous jugeraient compétent et ne voteraient pas pour vous uniquement à cause de cela ou de ceux qui ne voteraient pour vous que du fait de cet aveu.

Ce qui compte, ce n’est pas, j’en suis sûre, ces effets d’annonce qui pour moi relèvent strictement de la vie privée de chacun.

Ce qui compte, ce sont vos qualités, vos connaissances, bref votre compétence à gérer la région si vous passez d’abord les griffes de l’UMP et si vous gagnez ensuite contre M. JP HUCHON, vous savez, le Président actuel de la Région Ile de France et qui bien que reconnu coupable de « prise illégale d’intérêts », et condamné en appel à six mois de prison avec sursis et 60.000 euros d’amende, pour avoir poussé le Conseil Régional à passer contrat en 2002 et 2003, avec trois sociétés de communication dont son épouse était salariée, pourra briguer un troisième mandat puisque il n’y a eu « …aucun préjudice pour la région ni enrichissement personnel… » (Le Parisien, samedi 22 novembre 2008)

Enfin, ce sont les remarques de quelqu’un qui vote pour une personne et ses convictions et non pour une étiquette qu’elle quelle soit.

Dominique BAUD

11/01/2009

Les inquiétudes de Roger KAROUTCHI

 

 

Vous savez que des élections régionales sont prévues en mars 2010.

Vous ne pouvez donc ignorer que des élections internes agitent actuellement l’UMP afin de désigner le ou la candidate qui conduira la liste pour l’Ile de France.

Vous connaissez donc le nom des deux ministres candidats que sont Valérie PECRESSE et Roger KAROUTCHI.

Bien que exclue de l’UMP depuis plus d’un an, je continue à recevoir des mails et SMS de toutes parts, y compris bien sûr des deux candidats.

Bien sûr ma situation m’a conduit à leur expliquer que ni moi, ni mes amis ne prendront la moindre position, ni pour l’un, ni pour l’autre, puisque exclus, suspendus ou ayant décidé de ne plus renouveler leur cotisation.

Et voilà que depuis quelques semaines, Roger KAROUTCHI hausse le ton.

« … Si je n’étais pas donné gagnant, ce genre d’opération de manipulation n’aurait as lieu parce qu’elle n’aurait pas d’intérêt »

Cela me rappelle quelque chose…

Halte à l’intox, Halte à un sondage Opinionway paru dans le Figaro qui ne serait pas conforme. Roger KAROUTCHI en appelle aux militants UMP pour s’assurer que ces primaires auront bien lieu.

Mieux, il demande à ce que les élections ne se fassent pas par internet.

Que va lui répondre le président de la fédération UMP de Paris ?

Ce qui s’est passé dans le 15ème ne saurait être un exemple mais sûrement une réelle raison d’inquiétude pour le candidat.

Mais ses amis l’avouent « il connaît toutes les ficelles du parti et il ne se laissera pas faire » (le Parisien, samedi 10 janvier 2009)

Dominique BAUD

15/08/2008

Yves JEGO et les Femmes,

 

regionales2004france.gif Hier, je vous parlais des jeunes POP et de la prochaine élection (ou devrai-je dire désignation) de leur président.

Aujourd’hui, je ne résiste pas à commenter les récentes déclarations de Yves JEGO.

Comme vous le savez sans doute, il est candidat à la Région, et souhaite obtenir l’investiture à l’occasion de primaires internes à l’UMP face à un concurrent somme toute, légitime, Roger KAROUTCHI.

Et bien voilà, conscient qu’invoquer appartenir ou représenter une autre génération est insuffisant, il a décidé de faire preuve d’audace en proposant que « toutes les têtes de listes départementales soient des femmes : Valérie Pécresse dans les Yvelines, Nathalie Kosciusko-Morizet en Essonne, Rachida Dati à Paris, Rama Yade dans les Hauts-de-Seine… Et pourquoi pas la députée Chantal Brunel en Seine-et-Marne ? «On parle d'un tandem Jégo-Brunel, pourquoi pas un tandem Brunel-Jégo», annonce-t-il, sûr de son effet. Dans les Hauts-de-Seine, le tandem Yade-Karoutchi aurait alors sa préférence, cela va de soi. »

Vous noterez qu’il ne se contente pas de vouloir imposer des femmes têtes de liste partout, il les choisit et les nomme. Le TOP de la démocratie. Et qui sont ces femmes, presque toutes des ministres…Comme lui… Vive le renouvellement.

Cette annonce est grotesque et méprisante pour les femmes mais aussi pour les électeurs.

Mais elle est aussi risible. Permettez-moi de rappeler qu’à l’occasion des législatives de 2007, bon nombre de femmes compétentes, actives, pragmatiques, volontaires, ont essayé d’obtenir l’investiture de l’UMP. On en a trouvé des raisons de les écarter, et surtout dans les circonscriptions où elles étaient susceptibles d’être élues. Voire même, on ne leur a donné aucune raison, on les a tout simplement ignorées et ce souvent en dépit des promesses faites.

Résultat : seulement 153 candidates femmes, contre 435 hommes et finalement 42 femmes UMP élues. En flagrant délit de non respect de la loi, l’UMP s’est donc vu infliger une pénalité financière de 4.000.000 d’euros.

Je n’étais pas favorable à une loi sur la parité, mais je reconnais qu’elle était nécessaire. Et maintenant, il va falloir aller plus loin, et interdire le non respect de la loi contre une sanction financière…

Cessez cette démagogie qui dévalorise la politique aux yeux de nos concitoyens et rassurez moi, ministre, c’est bien un « boulot » à plein temps !

On veut vraiment gagner des régions ?

 

Dominique BAUD