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26/02/2012

On verra bien,

Bien sûr tous les candidats qui pourraient gagner cette élection présidentielle en parlent….s’engagent même… Mais bien sûr pour l’avenir, car maintenant, il est trop tard… Combien de fois a-t-on entendu cela. Les catalogues de bonnes intentions arrivent toujours pendant les campagnes pour se faire élire, voire réélire…

A l’affiche, la réduction du nombre des parlementaires et notamment des députés. Dans les annonces, on oscille pour une réduction à 400 voire même à 300 députés.

Il semble qu’en effet une telle mesure aurait plus d’avantages que d’inconvénients, du moins pour l’économie de notre pays et la réduction des dépenses publiques. Mais il est clair que faire adopter une telle mesure aujourd’hui semble irréalisable tant l’hostilité des députés serait forte et rien ne nous dit d’ailleurs que dans le temps, ils seront d’accord, et soyons clairs, à gauche comme à droite.

Aurait-il sans doute mieux fallu faire adopter une telle mesure en même temps que le redécoupage décidé il y a peu, cela aussi aurait contribué à une réduction des coûts publics.

Et dans le cadre de cette réforme « promise » il faudrait inclure tant l’intégration de proportionnelle que la reconnaissance du vote blanc.

Un test pour tous les candidats, dont un seul sera élu le 6 mai.

Et, au cas où certains lecteurs considèreraient ce sujet comme marginal, pas d’inquiétude, d’ici au 6 mai, il y aura d’autres exemples.

Un test préalable serait aussi, déjà, de respecter les lois existantes. J’entends par là les lois sur la parité et le non cumul des mandats. En payant une amende, les partis politiques, représentés par les parlementaires, dont les députés, s’autorisent à ne pas respecter la loi. Un comble tout de même.

« l’UMP est un délinquant électoral » et cela, ce n’est pas moi qui le dit, mais Géraldine Poirault-Gauvin, élue UMP (LCP Février 2012)

Dominique Baud

 

 

 

On verra bien,

Bien sûr tous les candidats qui pourraient gagner cette élection présidentielle en parlent….s’engagent même… Mais bien sûr pour l’avenir, car maintenant, il est trop tard… Combien de fois a-t-on entendu cela. Les catalogues de bonnes intentions arrivent toujours pendant les campagnes pour se faire élire, voire réélire… A l’affiche, la réduction du nombre des parlementaires et notamment des députés. Dans les annonces, on oscille pour une réduction à 400 voire même à 300 députés. Il semble qu’en effet une telle mesure aurait plus d’avantages que d’inconvénients, du moins pour l’économie de notre pays et la réduction des dépenses publiques. Mais il est clair que faire adopter une telle mesure aujourd’hui semble irréalisable tant l’hostilité des députés serait forte et rien ne nous dit d’ailleurs que dans le temps, ils seront d’accord, et soyons clairs, à gauche comme à droite. Aurait-il sans doute mieux fallu faire adopter une telle mesure en même temps que le redécoupage décidé il y a peu, cela aussi aurait contribué à une réduction des coûts publics. Et dans le cadre de cette réforme « promise » il faudrait inclure tant l’intégration de proportionnelle que la reconnaissance du vote blanc. Un test pour tous les candidats, dont un seul sera élu le 6 mai. Et, au cas où certains lecteurs considèreraient ce sujet comme marginal, pas d’inquiétude, d’ici au 6 mai, il y aura d’autres exemples. Un teste préalable serait aussi, déjà, de respecter les lois existantes. J’entends par là les lois sur la parité et le non cumul des mandats. En payant une amende, les partis politiques, représentés par les parlementaires, dont les députés, s’autorisent à ne pas respecter la loi. Un comble tout de même. « l’UMP est un délinquant électoral » et cela, ce n’est pas moi qui le dit, mais Géraldine Poirault-Gauvin, élue UMP (LCP Février 2012) Dominique Baud

23/02/2012

Les classes moyennes vous saluent bien

Je n’étais pas à Paris le week-end dernier mais j’avoue que j’ai apprécié de ne pas me retrouver, à deux pas de chez moi, dans un embouteillage monstre du fait de l’inauguration du QG de campagne de Nicolas Sarkozy.

Je m’interroge aussi sur les réactions à venir des riverains, déjà privés d’un nombre impressionnant de places de stationnement dans le quartier, au vu des nombreuses nouvelles barrières entreposées pour la circonstance.

J’avoue aussi que je n’aurais certainement pas applaudi en l’entendant justifier que, s’il avait choisi cet arrondissement et en sus ce quartier, c’était pour se retrouver au milieu des « classes moyennes », celles qu’il cherche parait-il à reconquérir. Je ne suis pas sûre que ce soit très valorisant… "C'est un quartier de classes moyennes"; "les gens à qui je veux parler d'abord".

Car tout de même, ne seraient que les mesures fiscales qui ont frappé leur épargne depuis 5 ans «  ces mêmes classes moyennes », ont de quoi les inquiéter et les appauvrir, ce qui est d’autant plus injuste que faire des efforts pour épargner, c’est demain, ne pas être à la charge de la société.

La gauche, sous la houlette de Jean Marie Le Guen s’est insurgée, expliquant que dans ce quartier, peu de deux pièces se louent à moins d’un Smic par mois.

S’agissant du privé, il a sans doute raison, mais ce n’est ni plus, ni moins que le prix du marché. Il omet de dire par contre, qu’il y a tout de même dans ce quartier beaucoup plus de logements sociaux que dans le Nord du XVème arrondissement et même que dans d’autres arrondissements de Paris

Car je quartier, j’y habite de plus de 20 ans, donc je le connais très bien. C’est un quartier globalement accessible à un grand nombre familles, et somme toute très agréable, même si ce n’est, malgré tout, pas tout à fait comme avant.

Les deux actuels députés de l’arrondissement n’ont pas été en reste bien sûr, bien qu’aucun des deux n’habite le quartier, ni même l’arrondissement en dépit de certaines déclarations ou promesses.

Et les entendre aujourd’hui vanter les 18.000 logements sociaux aurait même de quoi faire ironiser leurs adversaires…

Je n’ai pas réussi à trouver quelqu’un qui puisse me donner une définition intelligente de ce qui est communément appelé, « Les classes moyennes ».La lier seulement à un montant de revenus est simpliste, car nombreux sont les facteurs qui réduisent le pouvoir d’achat des familles : la ville, le nombre d’enfants, leur âge et les charges qu’ils représentent, le montant du loyer, la charge des transports….

Tout cela ne veut pas dire grand-chose, mais cette façon de nous montrer du doigt pour optimiser une opportunité de victoire est particulièrement déplaisant. Ce que veulent toutes les familles, sachez le, c’est du respect et des actes. Car ce seront les enfants de ces familles que l’on comprime aujourd’hui, qui demain paieront nos retraites et supporteront les effets gravissimes de la dette.

Je doute aussi que cela suffise pour reconquérir les familles de ce quartier, car pour avoir longtemps tenu des bureaux de vote, je sais combien les résultats électoraux y ont changé, année après année.

Seuls des élus réellement investis sur le terrain, en proximité permanente avec leurs électeurs peuvent gagner la confiance dans la durée, je sais que là aussi, le fossé s’est creusé. Et 2 mois, 3 mois, c’est court …

Dominique Baud

 

20/02/2012

Même pas responsable et surtout pas coupable

« Elle avait l’air vraiment désolée.. »

Encore heureux. Quand on est ministre, qu’on donne des leçons à tout le monde et la plupart du temps avec une virulence qui n’est plus à démontrer, être désolée du fait des circonstances est bien le minimum.

Certes, il s’agit d’un ministre, certes, elle devait rejoindre le 1er ministre à Villacoublay pour l’accompagner à Sarrebourg… et après… Preuve qu’elle n’était pas indispensable puisque finalement le déplacement s’est fait sans elle.

-Dans une période de crise, on peut se demander pourquoi nos ministres ne pourraient pas tout simplement prendre le train ?

-Dans une période de crise, on peut se demander pourquoi une escorte est nécessaire ?

-Mais surtout, comment après les leçons du gouvernement pour faire de la sécurité routière une de ses priorités, (ce que j’approuve), avec pour méthode de multiplier les radars, les pièges, les amendes en faisant exploser leur montant…Comment peut-on tolérer que la voiture d’un ministre puisse ainsi rouler impunément à contre sens en plein Paris, renverser un piéton, à hauteur d’un passage piéton, et expliquer, comme pour trouver une excuse, que le jeune homme blessé n’avait pas entendu le convoi car il portait un casque audio ( à priori, deux jours de coma, incapacité totale de travail de 3 mois)

-Et la ministre expliquant, qu’elle travaillait à l’arrière, que ce n’était pas elle qui conduisait… « On a l’impression que c’est moi qui ai conduit la voiture et qui ai percuté cet homme… » C’est tout de même un peu facile …

Et d’expliquer : « Les motards ne sont pas là pour faire beau dans le décor. Ils sont là pour des circonstances particulières. Les escortes sont justifiées. On n’a pas la vie des gens normaux. On est contraints par des dispositifs horaires, des éléments de sécurité, et les motards savent qu’ils peuvent courir des risques ».

Et de rajouter que le convoi se serait immédiatement immobilisé. Encore heureux, sinon, on pourrait rajouter non assistance à personne en danger et délit de fuite .

C’est quoi ce grand cinéma. Un ministre a l’autorité pour donner des consignes à ses escortes, consistant en un strict respect du code de la route, et notamment le respect des feux et des sens interdits.

Article 1384 du code civil

On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.

…La responsabilité ci-dessus a lieu à moins qu'ils prouvent qu’ils n'ont pu empêcher le fait qui donne lieu à cette responsabilité…

 

Pour info, quelques exemples de  sanctions établies par les textes…

Si plusieurs infractions sont commises simultanément, chacune donne lieu à un retrait de points, dans la limite de 8 points (art. L. 223-2 et R. 223-2 du Code de la route).

Accident ayant causé des blessures involontaires sans interruption temporaire de travail (art. R. 625-3 du Code pénal)/ Amende de 5ème classe, soit 1500 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans, des travaux d'intérêts généraux...

Accident ayant causé des blessures involontaires avec incapacité de travail inférieure ou égale à 3 mois (art. L. 232-2 et L. 232-3 du Code de la route et 222-20-1 du Code pénal) : Amende de 30 000 à 75 000 € d'amende et de 2 à 5 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation dupermis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'interdiction de conduire certains véhicules pendant 5 ans, l'immobilisation du véhicule...(6 points).

Accident ayant causé des blessures involontaires avec incapacité de travail supérieure à 3 mois (art. L. 232-2 et L. 232-3 du Code de la route et 222-19 et 222-19-1 du Code pénal) : Amende de 45 000 à 100 000 € d'amende et de 3 à 7 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation du permis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'interdiction de conduire certains véhicules pendant 5 ans, l'immobilisation du véhicule...(6 points).

Accident à l’origine d’un homicide involontaire (art. L. 232-1 et L. 232-3 du Code de la route et 221-6-1 du Code pénal) : Amende de 75 000 à 150 000 € d'amende et de 5 à 10 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation du permis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'immobilisation du véhicule...(6 points).

Circulation en sens interdit (art. R. 412-28 du Code de la route) Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans (4 points)

Défaut de maîtrise de la vitesse (art. R. 413-17 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 €

Dépassement de la vitesse inférieur à 20 km/h, si la vitesse maximale autorisée est inférieure à 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € (1 point).

Dépassement de la vitesse inférieur à 20 km/h, si la vitesse maximale autorisée est supérieure à 50 km/ (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 3ème classe, soit 450 € (1 point).

Dépassement de la vitesse entre 20 et 30 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € (2 points).

Dépassement de la vitesse entre 30 et 40 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans (3 points).

Dépassement de la vitesse entre 40 et 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route)/ Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans ( 4 points).

Dépassement de la vitesse supérieur à 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 5ème classe, soit 1 500 € (3 750€ d'amende et 3 mois d'emprisonnement en cas de récidive) et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans, l'interdiction de conduire certains véhicules, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière,  la confiscation du véhicule (6 points).

Mais… Le ministre était passager… Alors…

Et vendredi on a pu à nouveau constater à quel point Mme Morano, a décidemment une très haute opinion d’elle-même, lorsqu’elle a répondu en direct, à la radio, à une femme désemparée car après avoir suivi une formation… Elle n’avait pas davantage de boulot.

Mme le Ministre était en déplacement Officiel…Hors sujet… Elle a tout dit…

Il serait intéressant de savoir s’il y a un risque qu’elle reste ministre en cas de réélection du président sortant.

Dominique BAUD

 

16/02/2012

Qui va-t-il rester ?

Boutin quitte l’arène, Morin la suit… Y en aura-t-il d’autres… ?

Au-delà des partis, au-delà des femmes et des hommes qui les représentent, il y a quelque chose qui m’inquiète aujourd’hui, c’est la réduction chaque jour plus grande de l’offre de choix proposée aux Français, notamment pour le 1er tour de l’élection présidentielle et particulièrement à droite.

C’est un coup de plus porté à la démocratie.

Ces candidats furtifs y perdent leur crédibilité, compte tenu des grandes déclarations qu’ils ont faites avant d’abandonner.

Mais il leur faut tout de même continuer à exister et pour ce faire, il faut de l’argent. C’est alors qu’entrent en jeu les élections législatives.

100 circonscriptions ont été promises à Christine Boutin, et maintenant, combien Morin, va-t-il en demander ? On devrait le savoir bientôt. Mais ce dernier souhaite d’abord retrouver «une démocratie équilibrée», c'est-à-dire obtenir qu’il y ait « une part de proportionnelle aux législatives».

Qu’est ce que cela va donner au final. L’UMP ne respecte déjà pas la loi sur la parité et de ce fait méprise « ses » femmes engagées pour les remplacer par des hommes. Alors, qui seront les nouveaux sacrifiés et où ?

Démocratie en danger oui, du fait des signatures et des pressions exercées pour que ces signatures ne soient pas données (tous les témoignages ne peuvent tout de même pas être faux…) mais aussi du fait de l'inégalité scandaleuse de traitement des candidats par les médias.

J’en profite pour vous rappeler l’équité selon le CSA. Et là encore, ce ne sont pas des histoires, j’ai une lettre.

Assurer l’équité du CSA aux candidats aux législatives, c’est donner la parole, l’image, longtemps et à maintes reprises aux « candidats des grands partis » et « aux sortants » si ce ne sont pas les mêmes, et c’est, s’agissant d’un reportage télé par exemple, afficher le nom des autres candidats, mais pour eux, ne se contenter de cela !!!

Dominique Baud

 

14/02/2012

Référendums… pour en faire quoi ?

« Le référendum est une procédure se réclamant des idéaux démocratiques, par laquelle « le corps des citoyens est appelé à exprimer, par une votation populaire, son avis ou sa volonté à l'égard d'une mesure qu'une autre autorité a prise ou envisage de prendre » et qui ne sera suivie d'effet ou adoptée qu'en cas de réponse positive ».

La définition d’abord puis un rappel des 9 référendums organisés sous la constitution de la Vème république

Le 8 janvier 1961, afin de valider la politique d’autodétermination du Général de Gaulle en Algérie : 74,99% de oui (abstentions, 26,24%).

Le 8 avril 1962, afin d’autoriser le Président de la République à négocier un traité avec le futur Gouvernement composé du Premier ministre, des ministres et des secrétaires d’Etat chargé de l’exécution des lois et de la direction de la politique nationale algérienne (faire approuver les accords d’Evian) : 90,81% de oui (abstention, 24,66%).

Le 28 octobre 1962, afin de permettre l’élection du Président de la République au suffrage universel direct : 62,25% de oui ‘.abstentions 23,03%)

Le 7 avril 1969, afin de se prononcer sur la régionalisation et la réforme du Sénat : 52,41% de non (abstentions 19,87%). Ce non marquera le départ du Général de Gaulle du Pouvoir.

Le 23 avril 1972, afin de permettre la ratification du traité d’élargissement de la Communauté économique européenne : 68,31% de oui (abstentions 39,76%).

Le 6 novembre 1988, afin d’adopter le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie : 79,99% de oui des suffrages exprimés mais 63,11% d’abstentions.

Le 20 septembre 1992, afin d’obtenir la ratification du Traité sur l’Union européenne « traité de Maastricht» : 51,04% de oui (abstentions de 30,30%).

Le 24 septembre 2000, afin de décider de la réduction du mandat présidentiel à cinq ans : 73,21% de oui mais 69,81% d’abstentions.

Le 29 mai 2005, afin de permettre la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe : 54,67% de non avec un taux de participation de 69,37% et pourtant

Alors proposer de nouveaux référendums pour demain et refuser dans le même temps celui demandé aujourd’hui par ses adversaires, me conduit à rappeler le principe édicté par Valéry Giscard d’Estaing lorsqu’il déclarait avant le vote de 2005 que « C’était une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui. »  poursuivant un an après en disant que: « Le rejet de la constitution était une erreur, qui devait être corrigée. »…

Alors, à juste titre, les doutes sont légitimes quant au choix de cette procédure pour l’avenir.

Dominique Baud

 

Je te donne… Tu me donnes…

On apprend ce soir que Christine Boutin renonce à l’Elysée contre 100 candidats de son parti (parti chrétien démocrate) aux législatives.

Cet accord va faire bouger la liste des investitures pourtant validée par l’UMP le 28 janvier dernier.

C’est ainsi que même si certaines circonscriptions étaient dites « réservées », elles l’étaient pour assurer de bonnes places à l’appui de certaines négociations.

Mais ces circonscriptions réservées n’étaient à priori fin janvier qu’au nombre de 76 (dont 13 dans les DOM-TOM), ce qui est très insuffisant pour répondre à l’accord passé, et je doute de plus qu’elles soient toutes octroyées aux candidats du parti de Mme Boutin, car il ne resterait rien pour les autres…

Donc, …çà va valser,… des candidats vont devoir céder leur place.

Et quelles sont ces promesses ? Combien de circonscriptions gagnables par la droite ? Combien de candidats UMP pouvant gagner vont ainsi devoir accepter de céder leur place. Et quelles sont les circonscriptions qui ne donneront pas d’élu, mais des sous à son parti…L’avantage des législatives, c’est qu’elle permet ainsi à un petit parti de continuer à exister.

Attendons pour voir. Les grincements de dents devraient se faire entendre sans tarder.

Dominique Baud

 

13/02/2012

Mensonges

Renault ouvre une usine géante à Tanger, au Maroc, qui devrait à plein régime construire entre 150 000 et 170 000 véhicules et à terme, employer 6 000 salariés…. à 250€ par mois; et son PDG, Carlos Ghosn, voudrait nous faire avaler que c’est bon pour la France…

Carlos Gohn explique qu’il a pris sur le moyen terme l’engagement que la production augmentera tous les ans, et que cette ouverture d’une usine au Maroc, n’est pas au détriment de la France, et va au contraire augmenter la charge du travail en France, notamment dans les pièces détachées et la recherche.

Mais, si cette augmentation de la production de Renault a progressé de 1,5% par rapport à 2010 sur les voitures et utilitaires légers, en comptant seulement les voitures, la production de Renault française aurait elle, baissé de 6,4% l'an dernier, alors même que celle de Citroën, par a augmenté de 10,4%....

A Flins, on parle de 1.100 emplois perdus, de seulement 150.000 voitures produites par an, au lieu des 400.000  produites par an il y a 6 ou 7 ans.

Car, quelles sont les réelles conséquences de cette ouverture au Maroc sur les produits réalisés en France, les achats, l'investissement en recherche et développement, l'emploi. On nous dit que c’est que du bonus. Mais qui le dit, Carlos Ghosn, une fois les choses faites. Où sont les études, les chiffres. Après, il sera trop tard pour pleurer.

Ce qui est sûr, par contre, ce sont les importants avantages fiscaux pour la société….

Et dire que nous sommes en pleine campagne présidentielle où les slogans du « made in France » et du « patriotisme industriel » fusent de toute part.

Et ce, avec des études qui confirment que depuis 2009, quelques 880 sites industriels auraient été fermés en France depuis 2009 et qu’environ 100.000 emplois industriels auraient été perdus pour seulement 494 sites nouveaux.

Avec le taux de chômage au plus haut, il y a de quoi à se poser de réelles questions quant aux raisons de ce choix et aux vrais bénéficiaires de cette opportunité.

On dirait que pour une fois, une certaine unanimité lie les responsables politiques.

 

Christian Estrosi, ancien ministre de l’industrie, n’a pas hésité à déclarer que « Renault joue contre la politique du gouvernement et contre l’industrie française ». Il parle même d’une « annonce tout à fait insupportable voire scandaleuse", d’un « comportement amoral", d’un choix  « dangereux et insoutenable".

 Gérard Larcher en exprimant ses réserves, a exprimé ses souhaits que "Renault travaille avec des sous-traitants français".

 Au Front National, on parle de "système absolument fou" et du scandale qui consiste à ce que "Nos territoires se vident avec l'argent prêté par la France et l'Union européenne ».

Dans l’équipe de François Hollande, on rappelle que « Renault avait reçu en 2009 trois milliards d'euros sous forme de prêts avantageux de l'Etat en échange d'engagements sur le maintien de la production en France ».

Nicolas Dupont-Aignan déclare quant à lui qu’«pays qui n’a plus d’industrie, n’a plus de recette fiscale est en danger ».

 Quant Dominique de Villepin, il plaide pour une « montée en gamme des produits français ».

Et maintenant on fait quoi.

Car des engagements ont été pris par Renault. A qui revient-il de les faire respecter ?

Et, pendant ce temps là, Carlos Ghosn est le dirigeant d’entreprise le mieux payé de France avec une rémunération, qui en 2009 a atteint la somme de 9.2 millions d’euros, dont on dit qu’une partie aurait été dissimulée aux actionnaires alors que dans le même temps, Renault annonce d’excellents résultats commerciaux et financiers en parallèle de plans sociaux aux frais de la collectivité.

Dominique Baud

 

12/02/2012

Mais qui est-elle pour parler ainsi ?

« Il semblerait qu'Eva n'ait de Joly que le nom ».

De tels propos sont-ils dignes d’un ministre de la République ?

Non, tous les coups ne sont pas permis, sous prétexte que c’est un adversaire, sous prétexte qu’on est en campagne présidentielle.

Elle devait parler des « Hommes de l’ombre », j’ai beaucoup aimé…Mais elle a dérapé, et si c’était la première fois…..

Eva Joly ne sera pas présidente de la République Française, et heureusement pour nous tous. Mais la contester sur les idées qu’elle défend, sur les propositions qu’elle fait oui, et il y a matière.

Mais l’attaquer ainsi sur son physique, c’est plus que nul. C’est petit, ridicule, mesquin…

Et voilà ensuite comment elle parle des femmes, pour se justifier…« …Du brushing aux chaussures, jusqu'à la médecine esthétique et la correction dentaire pour Ségolène Royal en 2007,…C'est de l'emballage qui rend un candidat attrayant, accessible,

 et avec toutes les contradictions dont elle est capable,… « Mais, sans travail sur le fond, cela n'a pas d'incidence sur le vote des Français". Et de prendre ensuite Angela Merkel, pour référence « c'est une femme qui est bien habillée, bien coiffée, impeccable. Toujours tirée à quatre épingles".

Encore des déclarations qui servent les femmes….

Qu’en pensez-vous, mesdames ?

Dominique Baud

 

11/02/2012

Lettre à Géraldine,

Cela fait plusieurs mois que je suis les annonces, les déclarations, les actions de la « nouvelle Géraldine », impensable il y a 5 ans et pourtant bien réelle aujourd’hui, sous des allures de pionnière.

Que s’est-il passé exactement pour expliquer ta rupture si catégorique d’avec le Maire du 15ème arrondissement dont tu es pourtant le député suppléant et dont tu as été pendant des années un défenseur inconditionnel, même devant l’évidence ? Je ne sais pas. Mais cela a du être grave.

Aujourd’hui, peut-être penses-tu de temps en temps à ce que j’ai pu ressentir, à ce que j’ai vécu, à ce que j’ai du subir, lorsque j’ai décidé de présenter ma candidature en 2007 dans la 13ème circonscription de Paris, avec les agressions, les insultes… notamment de certains jeunes de l’UMP qui t’entouraient à l’époque, et peut-être encore aujourd’hui pour certains.

Car finalement, la situation était très peu différente. Il ne s’agissait pas des conséquences d’un redécoupage électoral, ni de la décision du député sortant de ne pas se représenter. Il s’agissait de remplacer René Galy-Dejean, car, âgé de 75 ans, nous pensions qu’il devait céder sa place.

Le principe annoncé par l’UMP était, comme l’a rappelé ce jeudi soir sur LCP, Camille Bedin, chargée, je crois, au sein de l’UMP de l’égalité des chances,  de « ne pas mettre une femme, pour une femme », mais de la choisir si elle avait fait ses preuves, « par le travail et sur le long terme ».

C’est bien de le dire, c’est mieux de le faire.

Militante active au RPR depuis 1978, ayant participé très assidument aux campagnes présidentielles (toutes) depuis 1981, et à toutes les campagnes législatives, régionales, municipales…(ayant contribué ainsi l’élection de bon nombre de ceux dont on parle aujourd’hui), très active aussi sur le terrain du 15ème arrondissement depuis 23 ans (en 2007), dans des associations, des conseils d’administration, des conseils d’écoles…, élue de Paris et du 15ème arrondissement de 2001 à 2008, et reconnue pour ma disponibilité, ma capacité de travail et d’investissement envers mon arrondissement et ses habitants…  la force de mes convictions et mon rejet des compromissions, je pensais, en plus d’être une femme, correspondre à ces critères.

A ce titre j’avais obtenu des centaines de signatures de militants et sympathisants UMP, Hommes et Femmes, d’habitants du 15ème arrondissement, d’élus, d’un ancien ministre… soutenant ma candidature aux élections législatives. Et, il avait été convenu et écrit en haut lieu, que la 13ème circonscription de Paris serait réservée à une femme et non, notamment, à un ancien ministre….

J’ai naïvement cru qu’avec tout cela l’UMP examinerait mon dossier de candidature, m’inviterait à le présenter devant « la commission d’investiture » et pourrait normalement me donner cette investiture…

Mais non, après de longs mois de « lâcheté du silence », comme tu l’as dit, ce jeudi soir, Géraldine, le verdict est tombé.

J’ai appris ensuite que seuls les ministres et députés sortants étaient reçus par la commission d’investiture. Et on a désigné un ancien ministre, pas assez sportif pour tenter de gagner une nouvelle circonscription, puisque parachutage il y avait.

Alors oui, Géraldine, tu  as raison, la méthode douce ne marche pas. Pas plus qu’elle ne marchait il y a 5 ans, même si à l’époque, tu ne voyais pas les choses ainsi.

C’est pourquoi aujourd’hui, face à cette révélation, tu menaces de te présenter en dissidence, « quitte à faire perdre ton camp », au nom de « l’application de la loi », et de « la juste représentation du peuple » qui compte 53% de femmes.

Tu veux que l’Assemblée Nationale « ressemble à la France » et tu veux croire que cela peut encore se faire avec l’UMP.

Peut-être cela arrivera t-il, si les femmes sont nombreuses et solidaires…

Mais quand on entend Camille Bedin, on peut en douter.

Déjà, cette dernière minimise le problème de la représentation des femmes en politique. Elle croit, sur 5 ans (sous-entendu dans les 5 ans à venir), à « des politiques » se cantonnant à des questions d’horaires de réunion pour les femmes, de places en crèches…Elle dit que c’est plus important que la parité en politique. Et redit qu’on ne peut imposer une femme pour une femme, mais que cette dernière doit s’imposer par son travail.

Elle est bien jeune et manque singulièrement d’expérience. Car seul le regard des femmes, leur expérience au quotidien, leur pragmatisme en politique, pourra réellement améliorer le quotidien de toutes les femmes de notre société.

Quant à s’imposer par son travail, personne ne le conteste, sauf que dans la réalité, cela ne suffit pas. Ce n’est pas envisageable lorsque ce sont des meutes d’hommes toujours et encore en place, qui décident.

Et voilà qu’elle se justifie avec la notion du « sortant »  qui n’a pas « démérité »

Je voudrais bien savoir ce que cela veut dire. Quant à moi, je l’assimile à « qui n’a pas fait de vague »… « qui ne dérange pas… ». Car, s’agissant du mérite du député sortant, rien ne serait mieux que de l’obliger à présenter officiellement un bilan de son action dans le cadre de son mandat et ce durant les 5 ans. On aurait ainsi, nous, les électeurs, de quoi juger.

Elle va même jusqu’à tenter de nous démontrer combien il est difficile d’être candidate femme à l’UMP, parti majoritaire depuis longtemps, et expliquer que sur les 220 circonscriptions à gauche, l’UMP a respecté la parité… « là, on a investi une femme sur deux ». Mais combien seront élues ?

Selon elle, c’est plus facile de se renouveler lorsqu’on est dans l’opposition, « la défaite renouvelle » !!!

Puis de conclure qu’être une femme n’étant pas un « argument électoral », et qu’on devrait alors aussi respecter des quotas dans le cadre de la diversité, du handicap…La leçon a été bien apprise. Les mêmes arguments masculins d’il y a 5 ans.

J’ai donc la même réponse : Il y a des électeurs, 53% de femmes et 47% d’hommes, il y a une loi sur la parité, et il y a des candidats. Cette jeune femme ne peut tout de même pas croire ou vouloir nous faire croire qu’il n’y a pas en France, 288 femmes de droite compétentes, volontaires dont 50% pourraient être candidates dans des circonscriptions « gagnables » et « 50% » dans celles à conquérir.

On doit pouvoir atteindre une juste représentation de la population, mais sur la seule base réelle, des HOMMES et des FEMMES, et non, des hommes pour 50% et des femmes, des handicapés, des représentants de la diversité… pour les 50% restant.

Au-delà de ces échanges, d’autres choses intéressantes ont été dites sur de ce plateau de LCP.

Mme Mariette Sineau, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF, a expliqué que ce combat de la parité est aussi un combat pour le renouvellement. Par des chiffres, elle prouve combien la rotation des mandats ne se fait pas : 40% des députés en sont déjà au 3ème mandat, et plus d’un quart en sont au 4ème mandat.

C’est le cumul des mandats, dans le nombre et dans la durée.

Elle explique que dans un régime démocratique, les partis politiques, pour lesquels indirectement on paie, doivent organiser la formation et le renouvellement au lieu de laisser les fonctions politiques être accaparées toujours par les mêmes. Mais les partis préfèrent payer. Voilà à quoi sert l’argent qu’on leur donne, à bafouer la loi (4.000.000€ pour l’UMP et 500.000€ pour le parti socialiste).

Selon tes propres termes, Géraldine, « l’UMP est un délinquant électoral ».

En parlant de Rachida Dati, Mariette Sineau reconnait qu’elle peut avoir une certaine légitimité, car elle est Maire du 7ème arrondissement. Mais, qu’il ne faut pas oublier qu’elle vient d’un cabinet ministériel, que remarquée… elle a été nommée porte parole de la campagne présidentielle en 2007, et qu’ensuite elle a accédé à un poste ministériel au plus au niveau de l’état sans aucune légitimité. Pour avoir cette légitimité, il aurait fallu qu’elle soit élue localement ou député avant d’être ministre, plutôt que d’être nommée « par le prince ».

Je conclurai avec quelques propos de Ch Leiritz, journaliste à Marie Claire. Cette dernière reconnait que tout n’est pas lié à la politique mais que la politique permet de faire avancer et de mettre en œuvre des projets. Elle a aussi reconnu, que si la loi était respectée, ce genre d’article n’aurait plus lieu d’être.

Puis, sur le plateau, l’ensemble des intervenantes, mais aussi le journaliste animateur, se sont interrogés sur la nouvelle loi votée, et notamment sur les raisons pour lesquelles n’avait été retenu que le pourcentage de 40% de femmes (et non 50) quant à l’obligation de nommer des femmes au plus haut niveau des conseils d’administration des entreprises cotées, et pourquoi seulement en 2018.

Pour mémoire, je pense utile de rappeler que, selon l'Autorité des marchés financiers, les femmes ne représentent actuellement que 10 % des effectifs dans les conseils d'administration. Et pourtant en mars 2006, une loi sur l'égalité salariale prévoyait 20 % de femmes dans les conseils d'administration, dans les organisations syndicales, dans les candidatures aux élections prud'homales. Mais cette dernière ne pouvait pas s’appliquer, selon le conseil constitutionnel, qu’après une réforme de la constitution devant valider le principe de l'égalité d'accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales. La constitution a été modifiée et pourtant nous sommes toujours à 10% .

Alors 40% pour 2018, avec un palier de 20 % dans trois ans, et en cas de non-application de ces seuils, la sanction pour les entreprises de se voir s’imposer la nullité des nominations et des délibérations prises…c’est tout un programme. Attendons pour voir.

Voilà, Géraldine, j’ai attendu que tu m’appelles pour parler de tout cela, pensant avoir une certaine expérience et de légitimité sur le sujet…tant je retrouve chaque jour davantage mes propres discours….

Dommage, car ce sujet ne se règlera pas seulement « entre les femmes de l’UMP ».

Sans rancune et à bientôt.

Dominique Baud

 

 

 

 

 

09/02/2012

Je doute que cela fasse avancer la cause des femmes

Comment des femmes, intelligentes, plutôt jolies, engagées, à des postes à responsabilités, peuvent croire qu’une telle mascarade fera avancer la cause des femmes.

Je ne pense pas que l'action des femmes pour exister en tant que telles, pour être actives et reconnues, que ce soit dans la vie professionnelle, politique... et partout, trouve plus de crédibilité si elles se déguisent en homme.

Pour moi, c'est contreproductif.

SOYONS PLUTOT VRAIMENT SOLIDAIRES, et continuons à nous imposer avec notre féminité et non en se collant une moustache.

Ne lâchons rien, mais restons nous-mêmes. Car ils savent que nous pouvons apporter beaucoup et c’est pour cela que ces messieurs nous barrent la route. Leurs préoccupations sont claires : conserver leur poste, ne rien changer dans leurs habitudes et méthodes, ne pas prendre le risque que le constat que les femmes font au moins aussi bien qu’eux sinon mieux s’impose à tous et surtout, par les temps qui courent… aux électeurs.

Dominique Baud

http://www.voici.fr/news-people/photos-star/photos-rachida-dati-se-travestit-en-homme-439833

 

 

 

08/02/2012

Cherchez du bon sens

Certes, la solidarité gouvernementale est de mise, mais cette fois-ci c’est un peu trop, Jean-Pierre Raffarin l’a dit, Alain Juppé l’a confirmé et tous les autres qui n’ont pas osé parler…

Dominique de Villepin parle de « risque d’alimenter les haines».

François Bayrou, d’un « dangereux détournement de pensée»…avec «une volonté de dresser les sociétés les unes contre les autres».

Mais qu’Arno Klarsfled défende de tel propos, a tout de même de quoi surprendre.

Un "Toutes les civilisations ne se valent pas"… Même dans un discours prononcé lors d’une réunion à huit clos, cela laisse des traces. Car tout de même, c’est un ministre qui parle, par un militant incontrôlable.

"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique".

Le plus « savoureux » étant sans doute de l’entendre se justifier en parlant des femmes… on voit bien combien ses principes sont respectés au travers des investitures aux législatives, dont je vous en livrerai une analyse plus précise demain.

 

On a le droit de défendre ses origines, ses traditions, ses valeurs… On a aussi le droit de demander à ceux qui vivent en France, à tous les Français, quelles que soient leurs origines de respecter nos règles, nos valeurs, mais on n’a pas le droit de porter ainsi un jugement indigne d’une démocratie en classant par niveau les civilisations. C’est autant subjectif que méprisant.

 

Ce genre de propos conduit à l’amalgame.

Des sous civilisations, des sous hommes, des sous marques c’est décidemment des similitudes de vocabulaire habituel chez certains hommes politiques de l’UMP.

Et contrairement avec ce qu’il déclare pour sa défense, autant je trouve scandaleux ce genre de propos, pour autant, j’approuve l’interdiction du voile, j’approuve l’interdiction des prières de rue et je suis opposée au vote des immigrés.

Qu’il est facile de perdre des voix. En auriez-vous trop d’avance pour gagner ?

Dominique Baud

 

07/02/2012

Des bruits couraient depuis quelques jours…

Des bruits couraient depuis quelques jours, bien qu’ils ne fussent pas confirmés. Mais il semblerait que ce soir, ce soit chose faite.

Le QG du candidat qui n’est toujours pas candidat, mais qui depuis janvier parcourt chaque jour la France comme un candidat, devrait se situer au 18 de la rue de la Convention, dans le 15ème arrondissement de Paris, dans la partie populaire du 15ème en opposition au nord de l’arrondissement…selon les termes même des journalistes.

Décidemment, l’UMP est attirée par le 15ème arrondissement, à défaut que ce soit toujours aussi réciproque.

La question est maintenant de savoir à compter de quand, va enfin se poser la question des comptes de campagne.

Dominique Baud

 

06/02/2012

Qu’est ce qu’elle nous réserve ?

Qu’est ce qu’elle nous réserve ?

Ce dimanche soir, Rachida Dati était sur le plateau de France 2. J’avoue qu’en décidant de l’écouter, j’attendais une déclaration d’intention claire de sa part. Et bien, rien de tout cela. Des affirmations décevantes, des questions sans réponses, des réponses sans question, des évidences niées… elle a posé…

Elle a parlé de la portée forte de sa nomination, en 2007, par son nom, surtout son prénom, ses origines sociales, ses parents…

Elle a même osé dire qu’elle n’était « pas habitée par la conquête du pouvoir ».

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle pense de la dernière déclaration de Claude Guéant, elle répond être « choquée par le parti socialiste et les socialistes…qui rechercheraient la polémique permanente…., et d’expliquer, sur l’insistance du journaliste… que Claude Guéant est pour une société qui soutient « l’égalité Hommes/Femmes » (certainement en politique, on le voit avec les investitures UMP aux législatives), qui « défend la démocratie »…. Puis elle reconnait tout de même qu’il faut faire attention « aux mots »…

Elle nie aussi qu’elle ait pu « alimenter sa surexposition »…

Elle n’a jamais cherché à jouer de son nom, de son prénom !!! (elle a du oublier… c’était 5mn plus tôt !!!°

Elle considère qu’il y a une « petite élite sectaire à l’UMP qui n’a pas vu que la France avait changé »…. Comprenez qu’elle, représente cette France qui a changé.

« S’incliner »… Non, elle sera candidate à Paris, car d’ailleurs c’est qui était prévu lorsqu’elle s’est présentée en 2008, dans le 7ème arrondissement.

Quel respect pour ceux qui ont voté pour elle aux élections européennes. Finalement, ce n’était qu’un mandat alimentaire, …en attendant !!!

Donc ce soir, on n’en sait pas beaucoup plus. Que va-t-il se passer ? A-t-elle encore des cartes secrètes pour obtenir qu’un candidat investi, décide finalement de s’effacer, va-t-elle vraiment rentrer en dissidence et alors où ? Dans la 2ème circonscription, contre François Fillon, ou dans la 12ème, contre Philippe Goujon ?

Il est vrai qu’elle avait sans doute pris un coup, lorsqu’en décembre dernier, un sondage donnait 39% des suffrages pour François Fillon, contre 8% pour elle-même, à égalité avec le candidat d’Europe Écologie-Les Verts, dans la 2ème circonscription de Paris.

Mais, bien que ce sondage ait été réalisé avant la désignation du candidat socialiste, on donnait à ce dernier 29% des voix et donc 41% en ajoutant les scores des candidats de gauche. C’est beaucoup pour une circonscription si bien ancrée à droite.

Et maintenant que nous savons que le candidat socialiste qui va affronter François Fillon, n’est autre qu’ Axel Kahn, l’écart pourrait se réduire…

Rachida Dati aurait eu du mal à affronter ce résultat et aurait riposté par son absence au Conseil de Paris de décembre et par un long article contre François Fillon.

C’est alors qu’on a entendu tour à tour Nadine Morano l’inviter à se présenter en Saône et Loire, Laurent Wauquiez, parler de son exclusion de l’UMP et Bernard Debré, la qualifier « d’enfant gâtée ». Cette fronde n’a fait qu’attiser ses intentions, semble t-il.

Mon sentiment, même si je n’habite pas cette circonscription et ne suit cette saga qu’en voisine, c’est que ni l’un ni l’autre ne sont légitimes dans cette circonscription. François Fillon, par un parachutage encore moins acceptable qu’il ne permet même pas de tenter de conquérir une circonscription difficile à gagner, et Rachida Dati, car elle a déjà été parachutée en 2008, et que surtout, elle est aussi député européen.

La gauche n’ayant aucune leçon à donner. Jugez, avec l’intention de Cécile Duflot de prendre, à Paris, la place de Danièle-Hoffman-Rispal (député PS). Et c’était LA circonscription à reprendre par la droite en cas de double candidature à gauche….

Dominique BAUD

 

 

 

 

 

04/02/2012

N’attendez pas que cela vous arrive, pour vous sentir concerné

Dans le même genre, cf Blog DB « Qu’est-ce qu’on attend ? » Janvier 2012 .

« Ça y 'est j'ai reçu mon excès de vitesse, 92 km/h au lieu de 90 sur une double voie à 23h28. Je suis un délinquant, et parce que je suis un délinquant j'ai dû m'acquitter de 45 euros et 1 point de mon permis m'a été retiré.

Ce permis m'avait été attribué en son temps à titre permanent ce qui n'est plus le cas avec la législation sur le permis à point qui est intervenue bien après l'obtention de mon permis. Ce qui tend à prouver que demain une législation nouvelle peut me supprimer partiellement ou totalement ma retraite, comme cela vient d'être fait en Grèce.

Dans le même temps où je me faisais flasher, une équipe de gendarmerie (que je paie) qui avait mis en place un radar mobile arrêtait Momo qui s'est fait radariser à 142 km/h au lieu de 90 dans une voiture volée et n'ayant jamais passé son permis.

Le lendemain, Momo en comparution immédiate assisté d'un avocat désigné d'office (que je paie) a été condamné par le juge (que je paie) à 2 mois de prison avec sursis et à 0 euro d' amende car non solvable. Cela fait des économies à la CAF (que je paie). Bien entendu il n'a pas eu de retrait de point sur le permis qu'il n'a pas encore passé.

Et Momo est rentré tranquillement à la maison, il n'a pas dépensé un centime et pourra recommencer jusqu'à ce que sa peine ait atteint au moins 2 ans de prison ferme (peine qui, en France, commence à être exécutoire). Ouf ! J’ai économisé les frais de prison (que je paie)

Ayons une pensée émue pour le propriétaire de la voiture volée qui se bat avec la justice pour ne pas payer les nombreuses contraventions de radar fixe qu'il a reçu ».


 

Question de définition

« Aller au charbon » : c’est accepter de faire un travail pénible, une corvée, aller faire quelque chose de désagréable… »

C’est pas moi qui le dit. C’est la définition du dictionnaire.

« D’abord, aller au charbon », là, c’est Philippe Goujon qui parle… en qualifiant la 1ère mission de François Fillon. Sans doute parle t-il de la campagne présidentielle, car s’agissant de sa candidature aux législatives, on est plus proche du plateau d’argent que du charbon.

On sent l’enthousiasme sur cette campagne présidentielle.

Dans le même esprit, on trouve d’autres déclarations… tout aussi pertinentes comme… "On n'est pas réélu président sur un bilan, mais celui-ci sert à crédibiliser le projet du candidat."  

 

Et bien, c’est bien dommage, car un bon bilan rendrait les choses plus faciles…

 

Dominique Baud

 

03/02/2012

Qu'est ce qu'on risque de faire à la France?

Quoiqu’on pense de Marine Le Pen, de Christine Boutin… Elles ont le droit de se présenter à l’élection présidentielle.

Je salue ici la décision du conseil d’état qui a décidé de transmettre au conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionalité soulevée par le front national eu égard à l’obligation de requérir 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle.

Le problème n’est pas cette obligation, vous le savez, mais la publicité du nom des signataires.

Et au travers de cette publicité, le problème est le risque de subir des pressions avant et des sanctions après.

La loi ne garantit-elle pas, selon la constitution  « les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation"?

Alors pourquoi cette demande a-t-elle eu…

Une fin de non recevoir de François Fillon,

L'hostilité de François Hollande

.....Arthaud et Boutin… seraient-elles plus démocratiques ?

 Dominique Baud

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

01/02/2012

Ca y est, c’est publié

La liste des candidats investis par l’UMP aux prochaines législatives est publiée. J’ai lu partout que la proportion serait de 72% d’hommes pour 28% de femmes. Mais cela pourrait s’aggraver, car il y a aussi des circonscriptions dites «réservées », dont on ne sait pas encore ce qu’elles réservent.

Je n’ai pas encore eu le temps de pointer cette liste, mais je vais m’y attarder prochainement. En effet, bien au-delà des noms, je souhaite vous faire partager la tendance du résultat prévisible des élections, s’agissant bien sûr des circonscriptions où des femmes sont investies.

Bien sûr, aucune circonscription n’est perdue d’avance. C’est toujours le grand discours d’explication de ces messieurs, rejoints d’ailleurs par certaines femmes (Nadine Morano, l’expliquait récemment sur LCI sans aucun état d’âme). Mais tout de même, et s’ils ne comprennent pas eux, vous qui me lisez, vous comprenez…il y a des circonscriptions « acquises », d’autres « gagnables » et les autres…

En fait l’UMP n’est même plus un parti qui n’investit pas de femmes, c’est un parti que les élimine.

Les élues UMP se soutiendraient aujourd’hui pour entrer en résistance, puis en dissidence. Donc acte. En 2012, ce ne doit plus être un gros mot. Tant mieux.

D’ailleurs, et chaque jour davantage, j’apprends que mes discours d’il y a 5 ans sont non seulement de plus en plus d’actualité, mais en inspirent largement certains et certaines, qui vont même jusqu’à en citer des extraits (sans donner leurs sources) presque mot à mot.

Dominique Baud